Plusieurs des 12 prévenus dans cette affaire révélée le mois dernier ont demandé un renvoi pour préparer leur défense. La date de l’audience a été fixée au 9 mars 2023.
Mis en examen il y a un mois suite aux révélations faites par une jeune fille de 14 ans, 12 prévenus étaient convoqués ce matin au tribunal pour recours à la prostitution de mineure. La jeune fille, connue des services de protection de l’enfance, proposait ses services sur un réseau social.
Parmi les accusés, quatre sont plus « impliqués », expliquait à l’époque un communiqué du Procureur de la République, ayant été clients « réguliers » de la jeune fille. À la demande de plusieurs d’entre eux, notamment celui dont l’avocat doit venir de Paris, le procès est donc renvoyé au 9 mars 2023. En revanche le juge n’a accédé ni à la demande de renvoi à l’instruction – « à mon sens le dossier est en état » – , ni à celle d’allègement du contrôle judiciaire, qu’il a qualifié de « minimaliste », de l’un des accusés qui voulait pouvoir se rendre en métropole.
Parmi les 8 autres prévenus, certains n’avaient pas encore d’avocats. Le juge leur a fortement recommandé de faire une demande d’aide juridictionnelle au plus vite : « Il ne va pas falloir attendre le dernier moment. »
Du côté de la jeune fille, qui selon son avocate « a pris son courage à deux mains », on n’était pas favorable à un renvoi. L’APAJ (Association polyvalente d’actions judiciaires) qui l’a prise en charge a l’intention de demander un huis clos partiel lors de l’audience du mois de mars.