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Protection sociale : au Cesec, Yvonnick Raffin fait le service après-vente de la réforme

©CP/Radio1

Le ministre de l’Économie et des Finances était de retour au Cesec ce mardi pour faire de la pédagogie sur la réforme de la protection sociale généralisée dont il a la charge. La gouvernance, notamment, semble poser question. Aux partenaires sociaux de décider qui doit figurer dans le comité stratégique de la réforme, à qui reviendra la patate chaude des préconisations, a en substance expliqué Yvonnick Raffin.

Yvonnick Raffin était de retour au Cesec ce mardi, une semaine après avoir passé un premier grand oral sur la réforme de la protection sociale généralisée. Les conseillers, qui pourtant sont parmi les premiers à voir les projets de loi du gouvernement, voulaient des précisions sur les orientations de la réforme.

Une demande qui avait laissé le ministre perplexe. Car si la réforme de la gouvernance de la CPS a bien été actée, que les assises de la santé ont bien mis sur la table des pistes d’amélioration du système de santé, la réforme de fond, elle, n’est pas lancée. Le ministre avait rappelé que c’est le comité stratégique de la protection sociale universelle, dont la mise en place est prévue pour le 1er septembre, qui doit formuler des propositions en la matière. Quant à la nouvelle organisation par branches, elle ne sera achevée qu’au 1er janvier 2024. Les partenaires sociaux du Cesec sont d’ailleurs bien placés pour connaître ce calendrier, nombre d’entre eux ont siégé ou siègent encore à la CPS.

Mais le ministre avait promis de revenir : « Je me suis rendu compte qu’ils avaient besoin d’être rassurés, mais surtout de comprendre comment s’articule la protection sociale généralisée », déclarait-il à la sortie de la séance, après avoir dégainé un PowerPoint qui montre clairement que le financement de la protection sociale telle que nous la connaissons va droit dans le mur – les emprunts, la TVA sociale et autres rustines budgétaires ne servant qu’à repousser l’échéance. À ceux qui évoquaient les soucis de telle ou telle profession, Yvonnick Raffin a martelé : « Mettez-vous dans la tête qu’on ne raisonne plus en termes de régimes, mais de branches (maladie, retraite, famille, handicap, accidents du travail, ndr). Si on n’arrive pas à comprendre ça, on n’y arrivera jamais. »

Beaucoup de questions aussi sur ce fameux comité stratégique de 50 membres (pour certains, c’est trop) qui doit être constitué le mois prochain et à qui va revenir la patate chaude des propositions concrètes. Peu importe la composition et le nombre de membres de cet organe, il devra partager avec le gouvernement la paternité de la réforme d’un système dont la viabilité est remise en cause quasiment depuis sa création.

Tout le monde n’était pas convaincu. Certains ont encore en mémoire le Conseil d’orientation du suivi des retraites, dont le ministre reconnaît « qu’on n’a pas eu beaucoup de résultat ». « On a l’impression qu’on nous donne un bac à sable, un râteau et une pelle », a déclaré Jeff Benhamza, dernier président du CA de la CPS ancienne version.

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