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Protocole d’accord signé, et direction complimentée chez Newrest

Après une suspension du préavis ce jeudi, l’Intersyndicale a signé ce vendredi un protocole d’accord mettant fin à la menace de grève dans le groupe de restauration collective. Chose rare : les responsables de centrales, notamment du côté de la CSTP-FO, ont tenu à souligner les qualités d’écoute et d’échange de la direction, qui a même accepté, durant les négociations, d’ouvrir la discussion à certains points ne figurant pas dans le cahier de revendications initial.

C’est un dénouement presque inattendu vu les accrocs sociaux à répétition de ces dernières semaines. L’intersyndicale composée de la CSTP-FO, la CSIP, O oe to oe rima et Otahi, a signé un protocole d’accord avec la direction des deux sociétés du groupe Newrest Polynésie ce vendredi. Une signature qui était déjà pressentie la veille, puisque les deux parties s’étaient entendus sur l’essentiel des points du cahier de revendications, et devaient simplement finaliser l’échange sur une dernière question ce vendredi. Ce qui a été fait avant midi.

Des revalorisations de grilles salariales aux primes de froid, de caisse, d’insalubrité, en passant par un calendrier de négociations pour certains acquis comme la prime annuelle de solidarité, les discussions ont permis d’obtenir « 80 à 90% des demandes », assure la CSTP-FO, sans que le préavis de grève ait été déclenché. Son chef de file Patrick Galenon tient même, et c’est une chose des plus rares dans le contexte social actuel, à mettre en avant la qualité des échanges avec l’antenne locale de la multinationale de la restauration collective, et « l’ouverture » de ses responsables au dialogue social. Des points qui ne figuraient pas au cahier de revendication – des échanges sur les menus des cantines et des hôpitaux, par exemple – ont même été abordés pendant les négociations.

Nul doute que l’intersyndicale aimerait de telles avancées dans d’autres combats : la grève à ADT, entamée le le 22 juillet, et celle des agents de sûreté prestataires de l’aéroport, lancée le 30, n’ont toujours pas trouvé d’issue, malgré l’impatience exprimée hier par le Haut-commissariat ou les compagnies aériennes.