La semaine dernière, le gouvernement a restitué les conclusions des ateliers de travail sur la réforme de la protection sociale généralisée (PSG 2). Jeudi, le gouvernement a présenté ses pistes de réformes aux élus de l’opposition. Vendredi, la copie a été dévoilée aux employeurs et aux représentants des tavana. Côté patronat, le Medef et la CGPME sont satisfaits des pistes de réforme avancées mais souhaitent rediscuter la non-cotisations des fonctionnaires d’Etat à l’assurance maladie.
Le Medef Polynésie et la CGPME ont participé aux ateliers de travail sur la réforme de la PSG. Ils sont donc globalement satisfaits des restitutions et des propositions présentées par le gouvernement vendredi matin. Mais le patronat en attend un peu plus sur certains points. Le président du Medef Polynésie, Olivier Kressmann, évoque notamment la situation des fonctionnaires d’Etat. Les propositions de réforme du gouvernement sur l’assurance maladie précisent que « l’affiliation des fonctionnaires d’Etat à la branche maladie unifiée n’est pas retenue ». Or Olivier Kressmann souhaite que les fonctionnaires d’Etat cotisent en Polynésie comme tous les autres cotisants salariés « dans un esprit de solidarité ».
Le président du CGPME, Christophe Plée, rejoint son collègue du Medef sur la cotisation des fonctionnaires d’Etat : « Ceux qui travaillent en Polynésie, cotisent en Polynésie ». Christophe Plée estime également qu’une réforme fiscale doit être mise en place en parallèle de la réforme de la PSG. Une réforme fiscale qui aurait pour but « d’identifier l’ensemble des revenus polynésiens » afin « d’éviter que l’ensemble de la protection sociale repose sur les revenus du travail ».
« Il y a du bon et il y a du mauvais », explique de son côté laconiquement le président du syndicat pour la promotion des communes (SPC), Cyril Tetuanui. Le représentant des tavana, qui a pourtant participé aux ateliers de travail sur la réforme de la PSG, affirme aujourd’hui que les maires vont se réunir en groupes de travail d’ici le mois de juillet pour apporter « des contre propositions » au gouvernement. Le président du SPC-PF affirme qu’il ne voit pas d’objections à la réforme, mais insiste pour préciser que cette réforme n’est aujourd’hui encore qu’un « projet ». Un projet qui devra pourtant être voté avant le 1er janvier 2017. Les réserves de la retraites ne tiendront pas plus longtemps…