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Puta’i Taa’e déjà épinglé pour ses « dérives » à Papara

© Nicolas Perez

Dans son rapport sur la gestion de Papara, la chambre territoriale des comptes tacle « le retour de pratiques inadéquates » et de « dérives » au « caractère douteux » dans la gestion du nouveau maire élu fin 2015, Puta’i Taa’e.

Radio 1 s’est procurée le rapport d’observations définitives de la chambre territoriale des comptes (CTC) qui devait être examiné lors du conseil municipal -reporté- de Papara vendredi dernier.

La juridiction financière y évoque notamment qu’après le redressement de ses comptes sous la tutelle du haussariat et de la CTC, en 2016, la commune s’est livrée à « des actes de gestion relativement coûteux et pour certains porteurs de dérives avérées ou potentielles ».

On apprend notamment que le nouveau maire élu fin 2015, Puta’i Taa’e, « a fait acheter par la commune un véhicule 4×4, de gamme élevée, d’une valeur de 7,7 millions de Fcfp et l’a affecté à son seul service ». Que la commune a payé « 3,2 millions de Fcfp » pour le voyage à Paris, à l’occasion du congrès des maires, du tavana, de sa compagne pourtant conseillère municipale sans délégation, et de cinq autres élus.

La chambre cite aussi l’exemple d’une condamnation de la commune début 2018 à 4 millions de Fcfp d’amende pour avoir confié le marché de la démolition de l’école Apatea « sur simple décision du maire à une société qui n’avait pourtant pas obtenu le meilleur classement d’après les critères de l’appel d’offres ».

Enfin, entre autres, la juridiction révèle aussi les dessous de l’affaire de l’association Ia Ora Papara, dévoilée en 2016 par Radio 1. On y apprend que l’association qui récupérait toutes les subventions culturelles de la commune a en fait « servi à des voyages à Los Angeles du maire et de plusieurs de ses adjoints ».