Suite à la décision rendue mercredi par le tribunal administratif de Papeete de débouter la demande de suspension des travaux du pylône Vodafone souhaitée par le collectif de Papenoo, les riverains ont montré leur mécontentement jeudi en s’opposant à l’arrivée des engins de chantier et des employés de la compagnie.
Depuis le début du mois de mai 2013, un conflit foncier oppose la société Vodafone et plusieurs riverains du quartier Atger à Papenoo au sujet de l’implantation d’une antenne relais.
La société Vodafone qui dispose d’un permis de construire et de l’autorisation du propriétaire du terrain sur lequel l’antenne doit être implantée, a vu jeudi ses camions-toupies empêchés de circuler sur une servitude privée, afin d’atteindre le terrain d’implantation.
À plusieurs reprises, un huissier est dépêché sur les lieux et demande l’intervention des gendarmes.
Dès 9h30, jeudi, vingt riverains ont voulu arrêter le chantier de construction du pylône de la société Pacific Mobile Telecom/Vodafone. Ils se sont opposés à l’arrivée des engins de chantier et des employés de la compagnie.
Un riverain a même tenté de s’enchainer et de cadenasser le point d’accès. Une bagarre a alors éclaté entre l’homme et un employé de la Pacific Mobile Telecom/Vodafone. Le riverain, blessé, devrait déposer plainte et souhaite présenter une interruption temporaire de travail de 21 jours.
Supa Van Cam est président d’un rassemblement œuvrant pour une meilleure légifération concernant les installations de pylônes de téléphonie mobile en Polynésie. Il était sur place et revient pour nous sur cette matinée.
En fin de matinée de nouveaux renforts de la gendarmerie sont intervenus sur le site. Le GPI (groupe des pelotons d’intervention) s’est également rendu sur place.
Le commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française s’est aussi rendu en début d’après-midi sur le site afin de superviser l’ensemble des opérations.
Vers 15h40 à l’issue d’un emploi mesuré de la force, sous le commandement du Comgend de Polynésie française, les opposants au chantier ont laissé les travaux reprendre.
Les entraves ont été retirées.