Après Gangnam Style, c’est LA vidéo qui fait le tour du Web. Des entreprises n’ont pas tardé à l’exploiter.
Plus fort que Gangnam Style ? « Harlem Shake », c’est le nouveau clip qui cartonne sur le web. Mis en ligne sur YouTube le 2 février dernier, il compile déjà plus de 13 millions de vues. Les « acteurs » ? Quatre personnes déguisées, dansant de manière absurde. La musique ? Elle est tirée du morceau Harlem Shake, du DJ et producteur américain Baauer. La vidéo ? Elle est composée de deux parties : la première met en scène une personne dansant seule au milieu d’un groupe occupé à des tâches banales en apparence. Puis, toutes les personnes dansent dans tous les sens dans une chorégraphie sans queue ni tête. Le phénomène ? On compte déjà plus de 25.000 variantes pour un total de 120 millions de pages vues.
>> L’occasion rêvée pour quelques marques de se faire remarquer. L’objectif ? Entretenir une image « jeune », « dans le coup » et « fun ». Ou en tout cas essayer de le faire.
- Oasis, la plus vitaminée : les fruits prennent un malin plaisir à se secouer les pépins.
Audience : 98.000 vues.
- Facebook, la plus sage I : on sent presque les employés qui s’embêtent.
Audience : 380.000 vues.
- Google, la plus sage II : pas de débordement, pas de grain de folie non plus.
Audience : 321.000 vues.
- Pepsi, la plus secouée : les canettes et les bouteilles dansent dans le vide.
Audience : 186.000 vues.
>> L’œil du spécialiste : « Ces détournements veulent dire ‘Regardez nous sommes cool' », décrypte pour Europe1.fr Benoît Darcy, responsable du marketing et de l’audience d’OFF.tv, chaîne musicale d’Universal Music. « Ici, le web a un rôle d’amplificateur : il faut entretenir cette image ‘fun’. » Un message qui « fonctionne » particulièrement pour Oasis et pour Pepsi, qui ont plutôt réussi leur « reprise ». A la différence de Facebook, estime le spécialiste du marketing. Dans ce dernier cas, « c’est de l’opportunisme », le réseau social veut « simplement faire parler de lui ». Benoît Darcy n’hésite pas à utiliser un néologisme, celui de la « coolitude d’une marque » pour évoquer les parodies réussies. Mais il rappelle que, de toute façon, « tout cela, ce n’est que du court terme ». Et de glisser au passage : difficile aussi pour les marques de réaliser une œuvre d’art, l’original n’étant « pas non plus la 8ème merveille du monde »…
Et pour terminer, on ne résiste pas à l’idée de partager avec vous la version de l’équipe de basket des Dallas Mavericks, qui avait déjà parodié Gangnam Style :