420 m2 et 8 mètres sous plafond, pour accueillir des barres asymétriques, cheval d’arçon, poutres et autres trampolines… Tout en haut de l’immeuble Jissang, au Pont de l’Est, une école de gymnastique moderne se construit sous une grande structure métallique, au dessus de l’actuel dernier étage. Une « première » au fenua qui, d’après le porteur du projet, pourrait en inspirer beaucoup d’autres : et si Papeete grandissait par les toits ?
Un gymnase moderne sur le toit d’un vieil immeuble. Vous avez peut-être remarqué cette structure métallique arquée qui prend forme depuis plusieurs mois au-dessus de l’immeuble Jissang au pont de l’Est. Une construction surélevée, « première » du genre selon l’instigateur du projet et qui prend sens dans un grand Papeete où l’espace manque cruellement. Si le concept n’est pas récent sur le plan international, il n’est pas encore très répandu au fenua. Stéphane Herbet, professeur de gymnastique à l’initiative du chantier, y voit pourtant une parade efficace pour répondre à cette problématique de foncier.
Un « gros potentiel » à Papeete
L’ancien propriétaire de Kid’s Gym travaille sur ce projet d’école de gymnastique depuis 2017, toujours dans l’idée de développer la discipline au fenua. « L’idéal, c’était de trouver plus grand et aujourd’hui comme il n’y a pas de possibilité de trouver au sol, pourquoi pas trouver sur les toits », confie le professeur. Une idée qui va lui permettre d’ouvrir, en plein centre-ville, son « Étoile gymnique de Tahiti » sur 420 m2. Si aujourd’hui le projet est en cours de finalisation, il a fallu investir beaucoup d’argent – plus de 100 millions de francs -, mais aussi énormément de temps pour répondre aux critères stricts du Plan Général d’Aménagement (PGA) qui guide, coordonne et réglemente le développement urbain de la commune de Papeete.
Pour le propriétaire de la future école, en possession du permis de construire du bâtiment depuis 2021, « Papeete a un gros potentiel » pour des projets comme celui-là.
Pousser à la rénovation urbaine
Au-delà d’un gain d’espace, il s’agit selon Stéphane Herbet de travailler sur la dimension esthétique de l’immeuble qui accueille le projet, voire même l’aider à se rénover. « Grâce à la modernité du bâtiment qui va se trouver au-dessus, tout ce qui va se passer en dessous va se moderniser », confirme-t-il. Le porteur de projet veut même croire que la création de « L’étoile gymniques de Tahiti » va même redynamisation une partie du quartier. « Ça va bouger de partout. Il y aura beaucoup de monde qui vont monter et descendre, précise-t-il. Je pense que ça va être très sympa et très animé ».
Au dessus de l’immeuble Jissang, la structure, un « Sporgalco » fabriqué sur mesure par l’usine France métal, est déjà en place. Il reste toutefois de gros travaux à effectuer avant que l’école ne ne puisse ouvrir ses portes au public. Il offrira aux amateurs, le « plus grand espace » de gymnastique du fenua, mais aussi un lieu « plus adapté à la pratique » avec une hauteur de 8 m sous plafond. « Le minimum pour pouvoir faire du trampoline », s’amuse le professeur qui a prévu de mettre à disposition des gymnastes une panoplie d’agrès avec des barres asymétriques, des poutres, un cheval d’arçon, mais aussi des anneaux, des barres fixes… Tout ce qu’il faut pour la pratique de la gym féminine, masculine mais aussi rythmique.