ACTUS LOCALESSOCIAL Quatre femmes battues chaque jour en Polynésie Valentine BLUET 2018-01-22 22 Jan 2018 Valentine BLUET © HC La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a démarré sa visite officielle en Polynésie dimanche. Dans l’après-midi, la ministre a visité le centre d’accueil pour femmes, Pu o te hau, et a rencontré les associations œuvrant pour les femmes et les familles. L’occasion de faire un point sur les violences dont sont victimes les femmes en Polynésie, deux fois plus nombreuses que sur l’ensemble du territoire national. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, est arrivée dimanche matin pour une visite de cinq jours en Polynésie. L’une de ses premières rencontres a eu lieu avec le tissu associatif de Tahiti sur le sujet de la lutte contre les violences faites aux femmes. Un rapport sur les violences faites aux femmes en Outre-mer a été publié par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en mars 2017. On y apprend qu’en Polynésie, quatre femmes sont victimes chaque jour d’un acte violent, ce qui fait 1 500 actes violents par an. Les violences physiques non crapuleuses sont proportionnellement deux fois plus nombreuses en Polynésie que sur l’ensemble du territoire national. Et 58,3% des victimes sont des femmes. De même, le taux de violence sexuelle est deux fois plus élevé qu’en métropole et 87,7% des victimes sont des femmes. La ministre des Outre-mer a lancé un appel à la mobilisation de l’Etat, du Pays et des communes pour lutter contre un « véritable phénomène de société ». De son côté, le président du Pays, Edouard Fritch, a annoncé la restructuration de la Direction des affaires sociales qui va devenir la Direction des solidarités et de la famille. Un nouveau département sera dédié à la prévention de la maltraitance et des violences. La création d’une « Maison des femmes, lieu de refuge et de soins » est également dans les tuyaux. Enfin l’Etat va mettre en place un Service d’investigation et d’orientation éducation (SIOE) comportant un dispositif de prise en charge globale des victimes de violence. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)