Le concours « Résidence d’artiste Cité internationale des arts – Polynésie française » a quatre lauréates cette année. Il s’agit de Titaua Peu, autrice de Mutismes et Pina, Leia Ching Soi, réalisatrice du court métrage Te hopearaa o Hina et artiste pluridisciplinaire, Tevaite Denk-Senni, artiste peintre autodidacte et Patricia Bonnet, artiste peintre depuis 25 ans.
La première édition s’est révélée très enrichissante pour les quatre premiers Polynésiens à avoir été envoyés en résidence d’artiste à la Cité internationale des arts au cœur de Paris. Ils passent le relais pour la deuxième édition à quatre femmes que le jury a sélectionnées parmi 8 candidats, et dont les noms ont été dévoilés ce mardi. Elles bénéficieront de ce programme sous l’égide du ministère de la Culture et du Haut-commissariat, en partenariat avec Air Tahiti Nui. Billet d’avion, atelier-logement, bourse de vie et de production : tous les moyens matériaux et humains nécessaires leurs sont offerts pendant ce laps de temps pour leur permettre de se consacrer totalement à leur art. Elles bénéficieront également d’un accompagnement artistique et professionnel au sein de cette structure qui accueille 300 artistes du monde entier. Une occasion, aussi, de se faire connaître.
« Jeunesse et expérience »
Comme l’a souligné la directrice de la Culture et du Patrimoine Joany Cadousteau, la promotion se caractérise par sa jeunesse avec Leia Ching Soi, réalisatrice et artiste pluridisciplinaire connue pour son court-métrage Te hopeara’a o Hina, et Tevaite Denk-Senni, peintre autodidacte qui s’est illustrée ces dernières années à l’occasion du festival Ono’u par la réalisation de fresques. Pour cette dernière qui n’a pas pu se former, c’est une opportunité de découvrir de nouvelles techniques dont elle « a soif », poterie, calligraphie.. l’idée est d’élargir son champ de compétences et ses « horizons artistiques ». Pour elle qui s’inspire « surtout du fenua et de sa culture », « l’ouverture à d’autres cultures et d’autres formes d’art » a son importance et viendra enrichir sa pratique.
Et puis les deux autres lauréates ont une expérience de leur discipline remarquable : Titaua Peu, autrice reconnue de Mutismes et Pina est encore saluée par la critique. Quant à Patricia Bonnet, artiste peintre depuis 25 ans qui a toujours fait de la peinture abstraite, c’est aussi une occasion de s’ouvrir à autre chose. Elle souhaite « sortir de l’isolement » caractéristique de nos îles et avoir accès à plus de matériel, de couleurs pour s’exprimer.