La compagnie locale, qui compte déjà 11 ATR dans sa flotte, a passé commande de quatre appareils au constructeur franco-italien, qui en a fait l’annonce par communiqué. Malgré l’arrivée de la concurrence, Air Tahiti n’a pas relâché les efforts de renouvellement et de renforcement de sa flotte : un contrat pour l’achat d’un 72-600, prévu pour cette année, avait déjà été signé en février, et la compagnie est sur les rangs depuis plusieurs années pour faire partie des premières au monde à utiliser des ATR 42-600 Stol.
Air Tahiti exploite déjà une flotte de 11 ATR, dont deux ATR 42-600 et neuf ATR 72-600. Parmi eux, un seul appareil en location, jusqu’à début 2025. Mais la direction de la compagnie locale avait pris les devants et signé, en février dernier à Singapour, l’achat d’un 72-600 supplémentaire, qui doit atterrir au fenua cette année. Et ce sont justement quatre appareils de ce modèle, le plus grand du constructeur franco-italien, spécialisé dans les avions à turbopropulseurs, dont Air Tahiti vient de passer commande, comme l’a annoncé ATR dans un communiqué. Quatre avions interîles qui doivent être livrés entre 2025 et 2028 et dont l’achat est accompagné d’un nouveau contrat de maintenance global signé pour huit ans.
Comme le souligne ATR, Air Tahiti est un « utilisateur dévoué » : voilà bientôt 40 ans que la compagnie se fournit auprès du même constructeur. En 2023, ATR avait ainsi livré au fenua Atanua, un ATR 72-600 déjà, qui était alors le 35e avion à turbopropulseurs acheté par Air Tahiti. « J’espère qu’au 40e on en a un gratuit », souriait Manate Vivish, depuis remplacé à la tête de la compagnie par Édouard Wong Fat. Le directeur poursuit en fait la politique industrielle de la compagnie en matière de gestion de flotte : renouveler les avions avant que les coûts de maintenance ne soient trop élevés. Les quatre 72-600 commandés devraient donc remplacer des appareils vieux d’une douzaine d’années au moment de la livraison. Et les remplacer avantageusement, puisque des évolutions ont été opérées sur ce type d’avion, du côté de la motorisation, de l’efficacité ou du système de climatisation, notamment, et doivent permettre de gagner en performances écologiques et économiques, au travers des baisses de consommation de carburant. Une défiscalisation locale, réouverte aux aéronefs par le gouvernement Brotherson, et obtenue par Air Moana pour ses dernières commandes, devrait être demandée par Air Tahiti pour ces nouveaux appareils.
Air Tahiti avait aussi annoncé, de longue date, avoir signé pour deux ATR 42-600 Stol, des appareils en développement, dont les capacités prévisionnelles d’atterrissage sur des pistes courtes devraient être particulièrement intéressantes pour les Marquises ou certaines îles des Tuamotu. La compagnie doit même faire partie des premières au monde à recevoir de tels appareils, entre à l’horizon 2027. ATR, encore en test de l’appareil, doit communiquer dans les mois à venir sur les capacités techniques finales de ces nouveaux modèles.