ÉCONOMIE – Ce chocolat, commercialisé par un fabricant suisse, va permettre de faciliter les ventes et la consommation de chocolat dans les pays chauds.
Rassurez-vous, il fondra toujours dans la bouche. Barry Callebaut, numéro 1 mondial du cacao, va commercialiser un chocolat qui ne fond pas… ou moins, rapporte Le Figaro. D’un goût identique au chocolat « normal » selon le fabricant suisse, ce nouveau produit va partir à la conquête des pays chaud d’Asie, d’Amérique du sud et d’Afrique où cet aliment n’est pas logiquement encore beaucoup consommé.
De quoi est-il composé ? Barry Callebaut s’est voulu rassurant sur la nature de son produit. « Il ne s’agit pas d’un nouveau chocolat mais d’un nouveau processus de fabrication combiné à de nouveaux ingrédients », explique Elie Van Steen, responsable du projet, sans en dévoiler plus pour des raisons de secret de fabrication. Un des avantages de ce chocolat particulier est d’offrir « à nos clients les outils pour composer des recettes moins sensibles à la déformation liée à la chaleur », ajoute Elie Van Steen.
Quel goût a-t-il ? Selon le fabricant suisse, aucune différence avec le chocolat qui fond. Il reconnaît cependant que le goût a été un véritable défi à relever pour que ce nouveau produit attire autant les clients.
Quels avantages ? L’avantage du produit est qu’il va sans doute séduire les pays où me thermomètre côtoie les 40 degrés et où le chocolat est encore peu consommé. C’est le cas en Chine où la moitié de la population n’a jamais mangé cette confiserie mais aussi le Brésil, l’Inde, les pays d’Afrique… autant de pays où la consommation pourrait exploser les prochaines années. Alors qu’un Allemand ou un Suisse en mangent en moyenne 12 kilos par an, on tombe à moins de 100 grammes par an en Chine et en Inde.
Mais le chocolat qui ne fond pas ne devrait cependant pas se vendre aisément puisque Barry Callebaud a annoncé qu’il serait commercialisé plus cher que le chocolat qui fond. Le groupe suisse qui fabrique du chocolat pour des géants de l’alimentation tel Nestlé est quand même optimiste en tablant que sa création pourrait « représenter 5% du chiffre d’affaires d’ici trois à quatre ans », a déclaré Raphael Wermuth, porte-parole de Barry Callebaut.
Barry Callebaut, le premier dans la course. Le Suisse n’est pas le seul à savoir fabriquer du chocolat qui ne fond pas. Des brevets ont en effet déjà été déposés par d’autres géants du secteur, tel Cadbury, Nestlé ou encore Mars. Mais il est le premier à le commercialiser.