© Pae Tai Pae UtaL’étude d’impact pour l‘installation du Swac de l’hôpital du Taaone a été présentée lundi soir à la mairie de Pirae. Elle conclut à un impact « négligeable » pour l’environnement. La phase de consultation du public doit démarrer ce lundi 26 février.

Les travaux nécessaires à la climatisation par eau de mer des profondeurs (Swac) de l’hôpital du Taaone auront un impact « négligeable » sur l’environnement, a assuré Jean Hourçourigaray, de la société Airaro, l’assistant maître d’ouvrage du projet, au cours d’une réunion publique lundi soir à la mairie de Pirae.

L’étude d’impact a porté prioritairement sur l’effet des travaux du Swac sur la pêche aux ature dans la baie du Taaone. L’inquiétude portait notamment sur le rejet dans la baie d’une eau froide (14°C) à une cinquantaine de mètres de la plage à 5 mètres de profondeur. Charles Égretaud, du cabinet d’études environnementales Pae Tai Pae Uta, juge que l’effet sera faible.

Autre sujet de préoccupation : l’emprise au sol du tuyau et ses conséquences pour la faune et la flore fixées et posées au fond. Sur les 300 premiers mètres, le tuyau sera enfoui sous le substrat, puis il sera posé sur le fond pour serpenter jusqu’à la passe du Taaone, longer le récif à une soixantaine de mètres de profondeur et plonger jusqu’à 850 mètres de profondeur à 2,5 kilomètres au large. L’étude d’impact estime que le milieu mettra deux ans pour se reconstituer après les travaux nécessaires à la pose.

Des travaux à terre

Enfin, l’étude a porté sur les nuisances générées par les travaux à terre : le creusement d’une tranchée sur la plage du Taaone, l’aménagement d’un local technique de 400 m² enfouis sous l’esplanade d’Aorai Tini Hau, et l’installation des canalisations jusqu’au CHPF, en passant sous le rond-point du Taaone. Selon Charles Égretaud, les nuisances seront minimes car le chantier a été prévu depuis longtemps.

Selon les prévisions du cabinet Airaro, le Swac doit permettre de « diviser par dix » le coût de la climatisation de l’hôpital du Taaone : « Cela va constituer une économie de 12 GWh par an, soit 348 millions de francs par an, ce qui représente 2,5% de la consommation totale d’électricité sur Tahiti », estime Jean Hourçourigaray.

Une consultation publique est prévue à partir de lundi 26 février. Les plans devraient être disponibles à la mairie de Pirae, à la direction des affaires foncières et à la direction de l’équipement. Des réunions d’informations pourraient être organisées jusqu’en août. Les appels d’offres pour les travaux seront lancés à la fin de l’année et les travaux sont prévus entre février 2019 et octobre 2020. Le coût de l’investissement pour la collectivité est de 3 milliards de francs.

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