Qu'en est-il du projet de préservation des plateaux de Temehani ? © DR

Le ministère de l’environnement, accompagné des associations Tuihana et Manu, ainsi que de représentants de la DIREN, a fait le point, mardi sur le projet de préservation et de mise en valeur des richesses des plateaux Temehani de Raiatea.

Le mont Temehani abrite notamment le Tiare Apetahi, fleur endémique de Raiatea. Celle-ci est une espèce protégée depuis 1995. Et les chiffres sont alarmants : on est passé de 3 000 à 260 plants en l’espace de 10 ans.

Frédéric Jacq est botaniste et ingénieur à la Direction de l’Environnement, en charge des plants de conservation des plantes menacées de Raiatea. Il revient pour nous sur les actions mises en place pour sauver le Tiare Apetahi :

Le mont Temehani n’abrite pas uniquement des fleurs mais aussi les noha, également appelés pétrels de Tahiti. Les plateaux de Temehani représentent le site le plus important de Polynésie pour cet oiseau.

L’association Manu travaille sur la préservation des pétrels sur ce site depuis 2008. Les premières actions ont démarré avec la localisation des nids. Lucie Faulquier, chargée des projets sur les oiseaux marins pour l’association Manu, nous explique les actions qui vont être mises en place pour la préservation de l’espèce pendant les 2 prochaines années :

A noter que le mont Temehani est essentiellement composé de terres privées. Un gros travail d’information est fait sur le terrain auprès des propriétaires fonciers, aussi bien en ce qui concerne la préservation des pétrels que du Tiare Apetahi.

Le ministère a notamment comme projet de poser des caméras pour identifier les personnes qui porteraient atteinte au Tiare Apetahi. Un travail a été fait en amont avec le procureur pour que les images soient considérées comme des pièces à conviction. L’amende des contrevenants pourra s’élever jusqu’à 1 million Fcfp.