Une réunion publique était organisée samedi en fin d’après-midi par le mouvement d’Emmanuel Macron, En Marche !, et animée par son délégué national pour l’Outre-mer, Max Dubois. Une vingtaine de personnes étaient présentes parmi lesquelles plusieurs têtes connues. Plusieurs rencontres sont prévues avec des responsables politiques locaux, sauf avec le FN et vraisemblablement pas avec Gaston Flosse.
Une vingtaine de personnes étaient présentes à la réunion d’information organisée samedi après-midi par le mouvement En Marche ! d’Emmanuel Macron. Max Dubois, délégué national pour l’Outre-mer du mouvement, a fait un long discours essayant de séduire de nouveaux partisans. A ses côtés : Heimana Garbet, chef du bureau Permis de construire à la mairie de Papeete, ancien membre du bureau de Papeete de A ti’a porinetia et candidat malheureux à l’investiture du Tapura pour les législatives ; Natacha Helme, conseillère technique au ministère de la Culture ; et Loïc Brigato, ancien élu UPLD et ex-directeur adjoint de TNTV. Ces deux derniers ayant également pour point commun leur condamnation pour recel de détournement de fonds publics dans l’affaire OPT.
Dans la salle, d’autres tête connues parmi des personnes venues écouter Max Dubois simplement « par curiosité » : Heifara Garbet, ancien conseiller technique du ministre Albert Solia, Mahinui Temarii, syndicaliste à la CSTP-FO, Jérôme Petit, directeur de l’ONG PEW Polynésie, et Taimana Ellacott, ancien président de la Fédération des associations des étudiants de Polynésie française (FAEPF) et ancien candidat aux législatives de 2012, aujourd’hui responsable de la communication de l’ancien ministre de la Santé Patrick Howell, candidat aux prochaines législatives.
Max Dubois a commencé par flatter le Pacifique et « ses couleurs remarquables » ainsi que la population polynésienne et son « dynamisme ». Il a assuré « ne pas faire du racolage » en se proclamant ni de droite, ni de gauche, ni du centre mais simplement vouloir mener « une politique pragmatique ». Concrètement justement, il n’y avait pas de « poids lourds » politiques dans la salle mais des rencontres sont prévues assure le représentant d’Emmanuel Macron. Selon TNTV, Tauhiti Nena pourrait rallier le mouvement. Un conseil politique de Tau Hotu Rau est prévu dans deux semaines. Par contre, certains élus locaux semblent déjà blacklistés…
Des alliances avec des élus locaux pourraient cependant voir le jour, mais après le premier tour de la présidentielle prévue le 23 avril. Le mouvement En Marche ! étant totalement nouveau, Max Dubois explique vouloir d’abord voir comment vont réagir les concitoyens de la Polynésie française et les partis locaux.
Dans le programme du mouvement d’Emmanuel Macron, on retrouve les enjeux habituels : la lutte contre la vie chère, la sécurité, la jeunesse et l’emploi, la biodiversité et la continuité territoriale. Sur la défiscalisation : « C’est très compliqué car il y a eu beaucoup d’abus mais elle reste fondamentale. » Sur le statut de la Polynésie française, « cela concerne uniquement les Polynésiens », affirme Max Dubois.
Cependant, Max Dubois se prononce clairement contre un référendum d’autodétermination, estimant que « l’indépendance n’est pas une question d’arithmétique ». Il vaut mieux « travailler sur ce qui nous rassemble plutôt que sur ce qui nous sépare ».
Le délégué national pour l’Outre-mer du mouvement En Marche ! préfère imaginer transférer d’autres compétences à la Polynésie française, n’étant « pas certain » que les indépendantistes veuillent vraiment être indépendants…
Les propositions du mouvement En Marche ! pour la Polynésie française devraient s’affiner au retour de la mission de Max Dubois.