© Valentine Bluet

Encore un succès en vue pour la programmation de la Compagnie du Caméléon. Toujours dans le cadre du diptyque sur le vivre ensemble, le Petit théâtre accueille François Bourcier avec « Race(s) ou pourquoi l’homme blanc se prend-il toujours pour le maître du monde ». Une pièce qui liste toute les pensées qui ont construit l’idéologie nazie. Plusieurs classes des lycées de Tahiti ont pu se confronter à ces textes tous plus choquants les uns que les autres…

Il régnait une ambiance étrange la semaine dernière au Petit théâtre de la Maison de la culture. Des rires jaunes résonnaient dans la salle au fur et à mesure que les personnages interprétés par François Bourcier égrainaient leurs théories sur une supposée « supériorité de la race blanche ». Des images d’archives de rassemblements nazis et des fermes d’élevage de bons petits aryens illustraient des propos datant du siècle dernier. Mais des images très actuelles défilaient également pour rappeler aux adolescents que malheureusement cette époque n’est pas entièrement révolue. Pour François Bourcier, il est très important d’expliquer à la jeune génération comment le racisme est né et « où on peut aller et où on ne veut plus aller ».

François Bourcier explique qu’un public jeune donne une dimension particulière au spectacle. Les lycéens réagissent beaucoup plus naturellement au choc provoqué par les propos des personnages.

Après une séance d’échange entre l’artiste et les lycéens, tous sont ressortis un peu sonnés du théâtre. Certains choqués, d’autres même énervés mais tous ravis par la qualité du spectacle. Pas de doute en tous cas sur leur volonté de combattre le racisme.

Le spectacle « Race(s) ou pourquoi l’homme blanc se prend-il toujours pour le maître du monde » sera au petit théâtre de la maison de la culture du 11 au 19 mars. Les billets sont en vente à Carrefour Arue et Punaauia, à Radio 1 Fare ute et sur la billetterie en ligne de Radio 1.