À 58 ans, l’ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy est la grande surprise de ce nouveau gouvernement central. La maire LR du 7e arrondissement de Paris succède à Rima Abdul-Malak, débarquée après s’être montrée réticente sur la loi immigration et favorable au retrait de la légion d’honneur à Gérard Depardieu. Avec notre partenaire Europe 1.
C’est la grande surprise de ce nouveau gouvernement. Alors que son nom n’avait jamais circulé jusqu’ici, Emmanuel Macron a nommé ce jeudi Rachida Dati au ministère de la Culture. Ancienne ministre, figure des Républicains (ex-UMP), sarkozyste de la première heure, sa nomination rue de Valois est un vrai coup politique de la part du nouveau Premier ministre Gabriel Attal. Personnalité identifiée des Français grâce à son franc-parler, Rachida Dati fait son retour au gouvernement, 15 ans après son départ du ministère de la Justice.
Ancienne ministre et proche de Nicolas Sarkozy
Magistrate de formation, Rachida Dati débute comme conseillère de Nicolas Sarkozy en 2002, avant de devenir sa porte-parole lors de la campagne présidentielle de 2007. Nommée ensuite garde des Sceaux, elle met notamment en place les « peines plancher » et la réforme de la carte judiciaire. Elle quitte la place Vendôme en 2009 pour Strasbourg, où elle est élue députée européenne.
Depuis son expérience place Vendôme, Rachida Dati est restée très proche de Nicolas Sarkozy. Elle le soutient notamment lors de la primaire Les Républicains pour la présidentielle en 2016. En mars 2023, elle plaide, comme l’ancien président, pour un « pacte de gouvernement » entre le parti présidentiel et LR, « pour que les forces réformatrices de ce pays travaillent ensemble à redresser le pays ».
Quel impact pour les municipales à Paris ?
Sa nomination, rue de Valois, pourrait également rebattre les cartes en vue des municipales 2026 à Paris. Très fortement pressentie pour être la candidate LR dans la capitale, Rachida Dati vient d’être exclue de son parti. Elle pourrait, avec son entrée au gouvernement, être investie dans deux ans avec le soutien de la majorité présidentielle.
L’édile du 7e arrondissement pourrait alors se retrouver une nouvelle fois face à sa meilleure ennemie, Anne Hidalgo, avec qui les relations sont exécrables. Autre hypothèse : en entrant au gouvernement, Rachida Dati accepte de se retirer de la course pour Paris, laissant ainsi la place à un candidat de la Macronie.