ACTUS LOCALES

Rade de Papeete : le Pays demande aux ferries de freiner

Le ministre des Grands travaux René Temeharo a rappelé à l’ordre les armateurs de ferry et de navettes de Moorea concernant la vitesse de leurs navires dans la rade et le port de Papeete. Les limites qui sont « systématiquement » dépassées, causant, à force de vagues, des dommages sur certains ouvrages, et donc des coûts d’entretien importants.

Aremiti, Terevau, Terevau Piti… Tous ont été convoqués ce jeudi matin par le ministre des Grands travaux René Temeharo, qui est aussi en charge du Port autonome. À l’entendre, les navires assurant la liaison vers Moorea vont vite, bien trop vite, quand ils rentrent et sortent du port de Papeete. Résultats : un ressac « permanent » tout autour de la rade. « Nous avons énormément de plaintes, que ce soit sur la vitesse à l’entrée ou à la sortie de la passe, explique le ministre, ça endommage nos infrastructures, sur le port de Papeete, au niveau de la flotille ou de la digue, près de la piscine… Mais aussi dans le secteur privé, en face de l’entrée du port ». Le ministre, accompagné de la direction du Port autonome a donc « fait un petit rappel de la réglementation » :  5 nœuds maximum 70 mètres avant l’entrée de la passe, et « jusqu’au quai d’accueil ». Les transporteurs, eux, ont fait valoir le fait que des « accords passés » les avaient autorisés à dépasser cette limite et que certaines contraintes (horaires, types de bateau…) les poussaient à optimiser leur vitesse. Mais le ministre s’est tout de même dit, lui, « insatisfait » : « pas question de les laisser rentrer à toute vitesse, ça bousille nos ouvrages », pointe le ministre qui rappelle que les travaux d’aménagement du port « coûtent très cher ».

Une réunion technique avec la capitainerie doit se tenir pour faire des « propositions » d’organisation et de règlementation. L’objectif étant de limiter la vitesse et les dégâts sans freiner les rotations.

Croisière : le « fonds vert » pour brancher les navires à quai 

Autre rendez-vous de René Temeharo ce matin, une rencontre avec une délégation de l’AFD. L’occasion d’évoquer, dans la lignée du schéma d’aménagement du Port autonome, l’accompagnement financier et technique des différents projets prévus à Papeete. « Ils ont un certain recul et une certaine compétence sur les activités portuaires d’autres villes, et on va travailler avec eux pour voir jusqu’où ils peuvent nous accompagner sur chaque sujet », explique le ministre. L’Agence française de développement a rappelé en outre qu’elle était l’un des opérateur du Fonds vert pour le climat, qui finance des projets ayant vocation à limiter les rejets atmosphériques. Ce qui pourrait être le cas de certains projets du port, et notamment le raccordement des grands navires au réseau électrique de Tahiti dans le cadre du réaménagement du terminal de croisière. « Cela permettrait d’éviter que les paquebots qui viendraient se garer sur nos épis n’aient à continuer à faire fonctionner leur moteur à quai, et puisse se connecter à l »électricité directement, comme on peut le voir à Marseille ou dans d’autres ports qui se sont concentrés sur la protection de l’environnement ».

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2 Commentaires

  1. Louis Bresson
    4 février 2022 à 9h09 — Répondre

    Si les ferrys et navettes vont vite dans le port, c’est souvent parce qu’ils ont les mêmes horaires et font la course. Dans l’intérêt des usagers, il faudrait les obliger à mieux répartir leurs heures de départs tout au long de la journée. On ne devrait pas avoir deux bateaux qui partent, de Tahiti ou de Moorea, à moins d’une demi-heure d’intervalle.

  2. tam
    4 février 2022 à 9h26 — Répondre

    Comment voulez-vous qu’ils se connectent directement au réseau local…au vue du coût de des factures d’électricité en Polynésie française. Bien plus rentable pour eux de continuer au générateur(Fuel).

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