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Réfection de pistes, vols internationaux… Aux Marquises, d’autres projets aériens après la DSP

Le vice-président Jean Christophe Bouissou et le directeur général d’Air Tahiti Manate Vivish ont signé ce matin la délégation de service public pour la desserte de Ua Pou et Ua Huka. La fin d’un feuilleton de deux ans, qui doit permettre aux autorités de se concentrer sur d’autres projets : l’ouverture de l’aéroport de Nuku Hiva aux vols internationaux et la réfection des pistes des deux petites îles pour accueillir de plus gros appareils.

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Une signature pour mettre fin à deux ans d’incertitude, à la vice-présidence ce matin. Air Tahiti, choisie mercredi par le Pays pour assurer la desserte de Ua Pou et Ua Huka, a signé la délégation de service publique (DSP) qui s’étend jusqu’à 2026. Air Tahiti confiera les rotations à son sous traitant Zimex Aviations, comme elle l’avait fait au premier semestre 2021. C’était avant que le Pays ne confie le marché à Tahiti Air Charter et à son monomoteur, qui n’a finalement jamais réussi à convaincre l’aviation civile de l’État en matière de sécurité.

Plus cher que la Tac, moins que la première offre

Retour à la case départ ? Pas totalement. Avec la « Tac », le Pays espérait limiter sa subvention à ces lignes naturellement déficitaires à 50 millions de francs par an. Le Twin Otter du prestataire suisse, coûtera finalement 285 millions. Les passagers devront eux aussi payer un peu plus cher : entre 8000 et 9000 HT, contre un tarif résident de 5500 francs dans le projet de la compagnie du groupe Degage. Mais voilà, il n’était « pas question de transiger avec les questions de sécurité » assure Jean-Christophe Bouissou et le nouvel appel d’offres visait donc spécifiquement un bi-moteur et ses deux pilotes. Plus cher, donc, mais beaucoup moins, après un « travail sur les coûts » que la première offre mis sur la table par Air Tahiti en 2020, déjà avec Zimex. « On naviguait au delà des 400 millions de francs, rappelle le vice-président en charge des transports interinsulaires. Comme quoi relancer un appel d’offres n’est pas toujours une mauvaise chose ».

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Jean Christophe Bouissou précise que cette délégation de service public « augure aussi d’un développement aérien des Marquises ». D’une part sur Ua Pou et Ua Huka dont les pistes courtes et à l’aérologie très spécifique empêche aujourd’hui toute desserte par ATR. Des études avaient été lancées à plusieurs reprises, sur l’extension des pistes notamment, avec des chiffrages de travaux  visiblement trop importants pour que les chantiers soient lancés. Mais un nouvel élément pourrait changer la donne les ATR 42 « Stol » – pour Short Take-off and Landing – dont Air Tahiti souhaite s’équiper. Ils doivent remplacer, d’ici 2025-2026, les deux ATR 42 aujourd’hui dans la flotte, et qui auront alors une douzaine d’années de vols à leur actif. Or, ces Stol permettent de se poser sur des pistes beaucoup plus courtes : 800 mètres, pas si loin de la longueur des pistes actuelles de Ua Pou et Ua Huka qui doivent tout de même être adaptées (revêtement, largeur, stationnement, dénivelé…) pour les accueillir. Les études vont donc être mises à jour. Chez Air Tahiti, on note que, entre les 285 millions de francs de la DSP et le coût, encore plus important, des rotations d’hélicoptères pour les évacuations sanitaires, le projet de réfection des pistes « a du sens économiquement » pour le Pays.

Nuku Hiva : le dossier de l’aéroport international « avance bien »

L’autre grand projet c’est l’internationalisation de l’aérodrome de Nuku Hiva, prévue par le schéma d’aménagement du Pays et le PADD des Marquises. Un dossier porté depuis longtemps par les élus de la Terre des hommes, qui y voient une façon de développement économiquement et touristiquement l’archipel, notamment au travers de vols vers Hawaii. Et le dossier « avance bien », explique Jean-Christophe Bouissou. « Le dossier technique est pratiquement prêt aujourd’hui avec des études réalisées notamment par le groupe Aéroport de Paris, reprend le vice-président. Les documents techniques d’appel d’offres sont en préparation. Bien sûr, il faudra avant inscrire le budget nécessaire, ce sont des investissements qui se compte en milliards ». Réfection des pistes ou internationalisation de Nuku Hiva, quelle est la priorité ? « Les deux mon capitaine », répond le responsable :

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À noter que le Twin Otter d’Air Tahiti commencera ses rotations entre Ua Pou, où il sera basé, Ua Huka et Nuku Hiva le 14 novembre. Tahiti Nui Helicopters, de son côté, arrêtera ses vols le 31 octobre.