Le confinement durera encore au minimum deux semaines, probablement davantage à Tahiti. Et l’activité, notamment dans le secteur touristique, prendra plusieurs mois pour redécoller. Mais la crise, si grave soit-elle, peut aussi engendrer quelques opportunités, estime-t-on, tant du côté des élus que des entrepreneurs.
Aucun embouteillage sur le front de mer de Papeete, si ce n’est lors de contrôles de police. Quelques dizaines de voitures sur les routes secondaires, le calme plat dans les vallées… Jamais le réseau routier n’aura été si peu encombré au fenua. D’après le ministre de l’Équipement, René Temeharo, la période peut être propice à la réfection des routes ou des passerelles, l’élagage des bords de voies et d’autres travaux routiers… « C’est pour ça qu’on invite ces entreprises à ne pas attendre la reprise« totale de l’activité pour reprendre les chantiers, insiste le responsable, interrogé mardi midi sur le sujet.
Les organisations patronales et professionnelles du BTP, espèrent elles-aussi une reprise rapide des chantiers. Mais elle ne peut d’après elles se faire qu’après une mise au clair de l’organisation du travail avec le gouvernement et les maîtres d’ouvrage. Une fois ces discussions menées, le président de la commission économique du Medef, Frédéric Dock, estime lui aussi que la crise doit ouvrir des opportunités de chantiers. Dans les travaux publics mais aussi dans le privé : « Un des prochains chapitres immédiats à discuter, ça sera le secteur de l’hôtellerie », assure-t-il. Investir, construire, rénover les hôtels… Pour le président de la chambre syndicale des entrepreneurs du BTP, il faut dès à présent préparer la reprise du tourisme mondial.
Un avis qui était aussi partagé, récemment, par le directeur général de la Socredo, Matahi Brothers.