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Référendum aborigène en Australie : une délégation en Nouvelle-Calédonie pour « voir ce qui marche »

Une délégation de parlementaires australiens a achevé mercredi une visite en Nouvelle-Calédonie, où une chambre coutumière est obligatoirement consultée sur les questions liées à l’identité Kanak, en amont du référendum sur la représentation aborigène prévu en octobre en Australie. Les précisions de notre partenaire Outremers 360°.

La membre du parti travailliste au pouvoir Louise Miller-Frost, à la tête de la délégation, a jugé l’exemple calédonien « particulièrement intéressant », ajoutant qu’il avait permis à la délégation « de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas ».

En 1998, l’accord de Nouméa a reconnu dans son préambule l’existence d’un peuple premier ainsi que celle d’une « identité Kanak, fondée sur un lien particulier à la terre » et a institué un Sénat coutumier. Cette institution consultative abrite 16 sénateurs kanaks, représentant les huit aires coutumières de Nouvelle-Calédonie. Il est obligatoirement consulté par le gouvernement et le Congrès pour tous les projets de texte relatifs à l’identité kanak, au droit civil coutumier ou aux signes identitaires.

La délégation australienne a rencontré l’ensemble des institutions, dont le Sénat coutumier. Lors d’une rencontre au Congrès, les élus calédoniens ont salué la démarche australienne. « Nous espérons apporter toute la lumière pour vous éclairer dans votre démarche pour prendre en compte toutes les cultures et notamment la culture du peuple premier », a déclaré l’élu indépendantiste Aloisio Sako.

Le référendum australien est prévu le 14 octobre. Si le projet est adopté, les Aborigènes australiens, dont les ancêtres vivent sur le continent depuis au moins 60 000 ans, seront reconnus pour la première fois dans la Constitution, et auront le droit d’être consultés par le gouvernement à propos des lois ayant un impact sur leurs communautés.

Mais les partisans du « oui » n’arrivant pour l’instant pas en tête des sondages, certains craignent qu’un échec du référendum ne divise la société australienne, et ne ternisse la réputation du pays à l’international. « L’exemple de la Nouvelle-Calédonie, où vous avez 25 ans de recul, montre que cette représentation, même si elle est parfois critiquée, est finalement totalement acceptée », a jugé Louise Miller-Frost lors d’une rencontre avec la presse.

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