Le haut-commissaire a réagi lundi aux critiques du président de l’assemblée, Marcel Tuihani, qui estimait vendredi sur Radio 1 que le représentant de l’Etat était sorti de son « rôle » lors du congrès des communes. René Bidal dénonce un « procès d’intention » politique et ironise à propos de « l’inquiétude » de l’élu à son égard.
Dans un long communiqué, le haut-commissaire René Bidal a réagi lundi aux critiques du président de l’assemblée, Marcel Tuihani, vendredi midi à l’antenne du journal grand format de Radio 1 consacré à la moralisation de la vie publique. Marcel Tuihani s’était dit « inquiet » des propos du représentant de l’Etat lors du congrès des communes à Mahina, estimant qu’il n’était pas « dans son rôle » lorsqu’il demandait aux maires de ne rien faire qui puisse « affaiblir l’exécutif ».
Un « procès d’intention » pour le haut-commissaire qui a tenu à répondre lundi « avec comme seul objectif d’apaiser ‘l’inquiétude’ de l’élu ». Pour le représentant de l’Etat, le président de l’assemblée a « sciemment » donné à son propos « un sens politique qu’il n’a pas ». René Bidal explique qu’il ne faisait que plaider pour l’unité des maires et du Pays dans le débat sur le transfert de compétences et la fiscalité communale, ajoutant : « Tout le monde a bien compris que lorsque j’ai exprimé le souci de ne pas affaiblir l’exécutif, ce n’est évidemment pas à l’exécutif politique auquel je fais allusion, c’est bien sûr de l’exécutif institutionnel dont il s’agit ».
Sur « la forme », René Bidal se dit surpris de découvrir cette critique plusieurs jours après l’ouverture du congrès et après « avoir rencontré deux fois le président de l’assemblée dans qu’il m’ait directement manifesté une quelconque désapprobation ». Il rappelle par ailleurs « son rôle » au président de l’assemblée et conclut : « « Mon rôle » ne m’autorise pas à faire de la politique contrairement à celui du président de l’assemblée et c’est pourquoi je ne peux pas laisser prospérer l’insinuation contraire ».