C’est ce qu’affirme Roland Oldham, président de l’association Moruroa e Tatou, qui dressait lundi le premier bilan de l’analyse des quelques 2050 pages de 58 documents jusqu’alors tenus secrets.
Un travail d’analyse mené par Bruno Barillot, délégué polynésien pour le suivi des conséquences des essais nucléaires en Polynésie française, licencié le mois dernier par le gouvernement Flosse.
Et la déclassification de ces 58 documents apporte de l’eau au moulin de l’association Moruroa e Tatou qui compte bien se servir de sa découverte pour déposer des recours contre l’État, mais aussi appuyer sa demande d’élargir à toute la Polynésie l’application de la loi Morin censée indemniser les victimes des essais nucléaires.
Reste que la lecture de ces pages a de quoi inquiéter.
140 retombées radioactives y sont consignées, en plus des 209 déjà connues.
Mais les zones d’ombres restent nombreuses. Sur les 2050 pages que l’association a pu consulter, 114 sont vierges. Que cachent-elles ?
Pour Roland Oldham, l’État n’a pas encore dit toute la vérité (dans notre podcast).
Et comme tous les 2 juillet, date anniversaire de la première explosion nucléaire à Moruroa en 1966, c’est aujourd’hui mardi que l’association commémore la mémoire des victimes des essais nucléaires.
Une cérémonie est organisée à partir de 16h30 place du 2 juillet, sur le front-de-mer, au bout de l’avenue Pouvanaa’a Oopa.
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