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Retour à la case départ dans l’affaire de vol de vanille à Taha’a

Alors que les six mis en cause devaient être jugés ce jeudi, le tribunal de Papeete a préféré renvoyer le dossier à l’instruction. Selon les juges « la complexité de l’affaire » demande des investigations supplémentaires. Il est question notamment d’une difficulté procédurale qui impliquerait deux autres prévenus, des receleurs poursuivis pour des faits identiques dans une affaire distincte. Pas de changement pour les prévenus de ce jeudi : quatre d’entre eux restent en détention et les deux autres sont placés sous contrôle judiciaire.

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Retour à la case départ. C’est en tout cas ce qu’ont décidé ce jeudi les juges qui devaient se pencher sur l’affaire de vol de vanille à Taha’a. Six professionnels de la filière, accusés de vol pour cinq d’entre eux, et de recel pour le dernier sont poursuivis dans le cadre de la disparition en 2022 de 540 kilos de précieuses gousses. Un butin d’une valeur estimée à 24 millions de francs qui avait mené à des arrestations réalisées début juin. Un des avocats des prévenus demandait un renvoi du jugement à une date ultérieure pour des raisons de préparation de la défense, mais c’est finalement une difficulté procédurale qui aura raison du procès. Les juges ont en effet décidé de renvoyer l’affaire à l’instruction. Parmi les  motifs de cette décision, les versions sur le déroulé des achats qui divergent fortement. Mais surtout deux autres receleurs potentiellement impliqués dans cette affaire qui sont poursuivis pour des faits similaires et qui doivent être jugés en comparution immédiate le 10 août prochain. Le tribunal chercherait à s’assurer, entre autres, qu’il ne s’agit pas d’un seul et même dossier.

Une affaire complexe

Au « vu la complexité de l’affaire », donc, le tribunal correctionnel a demandé des investigations supplémentaires. Deux des trois victimes avaient pourtant fait le déplacement depuis Taha’a, elles se disent frustrées de voir un receleur repartir libre. Parmi celles-ci Rehia Davio, un producteur qui dit s’être fait dérober 330 kg de vanille entre juin 2021 et juin 2022 et qui réclame que justice soit faite. Une manière de tourner la page dit-il « mais surtout de permettre à la filière de pouvoir se développer de façon plus sereine » :

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Le tribunal après en avoir délibéré à décidé de maintenir les prévenus sous les mêmes conditions de détention. Quatre d’entre eux resteront en prison le temps de l’enquête, les deux autres sont pour l’heure toujours placés sous contrôle judiciaire en attendant d’être jugés. L’enquête va être relancée et donc aucune date d’audience n’a été fixée.