Le chef de l’Etat ne comprend pas le positionnement de son prédécesseur, notamment par rapport au FN.
L’INFO. Nicolas Sarkozy continue sa campagne pour la présidence de l’UMP. Mercredi soir, il sera ainsi à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) pour une séance de questions-réponses avec les militants. Une campagne que François Hollande surveille de près, même s’il reste très discret sur le sujet. Du moins publiquement. Ce qui ne l’empêche d’avoir un avis sur la question…
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« Son retour est très utile ». Le 23 février 2013, au Salon de l’agriculture, François Hollande avait assuré à un enfant : « Sarkozy, tu ne le verras plus ! ». Raté, l’ancien président est bien revenu dans l’arène politique. Ce qui inspire ce commentaire ironique à l’actuel chef de l’Etat : « il faudra lui dire un jour que son retour est très utile ». Un commentaire sévère, mais François Hollande estime que son adversaire d’hier n’a pas réussi à montrer le visage de l’alternance, qu’il est resté dans le passé et s’est arrêté au lendemain de la défaite. Dit autrement : il n’a pas profité de ses deux ans de retrait pour faire le point.
Hollande, taquin mais méfiant. Pourtant, comme François Hollande le dit parfois à ses proches avec malice, « deux ans et demi, c’est court quand on est au pouvoir. Mais très long quand on est dans l’opposition ». Suffisamment long pour faire son introspection et son propre bilan, donc. Ce qui surprend François Hollande, c’est que Nicolas Sarkozy n’ait pas choisi de se positionner uniquement en rempart contre le FN et qu’il laisse ce rôle à Alain Juppé. Le chef de l’Etat ne sous-estime pas pour autant son adversaire, et sait très bien qu’il peut se passer beaucoup de choses en deux ans. Mais, pour l’heure, il ne résiste pas à l’envie de faire savoir à son adversaire qu’il est le premier spectateur de son retour. Surtout quand il ne se passe pas aussi facilement que prévu.
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