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Retour du Heiva grand format : « faire battre le cœur de la Polynésie »

©MB/Radio1

Les festivités du Heiva reviennent dans leur plein format après deux ans de balbutiement. La compétition revient à To’ata avec 19 groupes en lice en chant et en danse, harmonisés par un règlement retravaillé. Le spectacle du marae Arahurahu à Paea revient lui ausside même que le Heiva Rima’i, les Tu’aro Ma’ohi, le Umu ti et les courses de Va’a qui rassembleront des athlètes de tous les archipels pour ce rendez-vous « incontournable ».

A lire aussi : Pi’i Fenua, l’appel de la terre, au marae arahurahu

Il avait été annulé en 2020 puis l’an dernier la Maison de la Culture a réussi a organiser le rassemblement sous la forme du festival Tahiti ti’a mai. Et pour la plus grande « satisfaction » de tous, la compétition du Heiva i Tahiti est de retour cette année avec cinq soirées de concours les 1e, 2, 7, 8 et 9 juillet. Viendront ensuite les soirées des lauréats les 15 et 16 juillet. « Les différents artistes et acteurs impliqués sont heureux de pouvoir faire battre le cœur du Heiva i Tahiti et de la Polynésie » commente le ministre de la Culture Heremoana Maamaatuaiahutapu. Les troupes qui n’auront pas été primées se produiront lors du Nuuroa Fest le 6 août dans les jardins du Musée de Tahiti, où le prix du plus beau costume sera également remis.

C’est pourtant bien la cérémonie du Umu ti qui, comme depuis 81 ans, ouvrira les festivités. Raymond Graffe, qui organise ces marches sur le feu depuis les années 80,  a interpellé l’assemblée en premier lors de la conférence de presse ce mardi : « il y en a plein que je n’ai jamais vus marcher sur le feu ici, je vous invite à venir le faire cette année ». Rendez-vous, donc, le 23 juin au Mahana Park, entre Paea et Punaauia à partir de 18 heures. Les places sont en vente à la Maison de la Culture.

Manouche Lehartel préside le jury du Heiva i Tahiti cette année

Mais après deux ans sans compétition, ce sont les groupes de danse et de chant qui sont les plus attendus. « Ils tiennent à la dimension Tata’ura’a, au côté concours » indique Manouche Lehartel, qui a été désignée par ses pairs pour présider le jury cette année. Pour apporter une expertise en chant traditionnel, Dayna Tavaearii a été nommée vice-présidente. Elle est accompagnée de Freddo Tihoni et de Melia Tavita Avae. Poehei Temaiana sera aussi présent en tant que spécialiste de percussions, de même que Tonio Toomaru, spécialiste du reo Tahiti. En danse, ce sont Jean-Marie Biret, chef de troupe de Manahau Tahiti, Tuarii Tracqui, meilleur danseur en 2012 entre autres expériences du ori Tahiti, Victor Teriitahi danseur et chorégraphe également et Manouche Lehartel, ancienne directrice du Musée de Tahiti et chef de troupe de Toa reva, qui apporteront leur expertise.

Le jury est sur le point de débuter sa tournée de visites des groupes participant à la compétition. « Seuls les groupes de catégorie Hura ava tau ont l’obligation de les recevoir » a précisé la présidente du jury, pour bénéficier de leurs conseils et éviter les écarts avec le règlement. Règlement qui a subit une refonte durant les deux dernières années, en concertation avec tous les artistes impliqués, comme l’assure Manouche Lehartel. Neuf formations de chant et les dix groupes de danse dont les candidatures ont été retenues (l’ordre de passage est à retrouver sur le site internet de la Maison de la Culture ou la page facebook du Heiva i Tahiti).   La billetterie ouvrira le lundi 30 mai à 9 heures à la maison de la culture ou en ligne sur le site dédié au Heiva.

Le spectacle continue sur le marae Arahurahu

Après les projecteurs de Toata, c’est la troupe Tahiti ia Rurutu Noa qui présentera un spectacle sur le marae Arahurahu de Paea, un cadre complètement différent. Il s’agit d’une adaptation d’un extrait de la légende du marae Arahurahu. C’est Mirose Paia qui a écrit le spectacle intitulé Pi’i fenua, l’appel de la terre.  Le spectacle produit par le conservatoire artistique de Polynésie française sera présenté cinq fois, les 16, 17, 23, 24 et 30 juillet à 15h45 au marae Arahurahu de Paea. Les places seront disponibles à la vente sur Ticket-pacifique.pf, dans les magasins Carrefour, à Radio1 et Tiare FM/Fare ute et sur place les jours de spectacle.

Les tu’aro Ma’ohi rassemblent des athlètes des 5 archipels

Lever de pierre, lancer de javelot, courses de porteurs de fruits, grimper au cocotier, décorticage de coco, coprah, lutte et pirogue… Les sports traditionnels sont de retour également pour le plaisir des passionnés qui viennent de tous les archipels. Ils sont 25 de Rimatara par exemple et 19 de Rurutu, 400 athlètes en tout rassemblés différents lieux du 3 au 17 juillet. Les manifestations sont en accès libre.

Courses hippiques 

Et contre toute attente, le heiva ce sont aussi des course hippiques, organisées par l’Association Hippique et d’Encouragement à l’Élevage de Polynésie Française (AHEE). Elles auront lieu le dimanche 12 juin et les dimanches 10 et 31 juillet, de 13 heures à 17h30 à l’hippodrome de Pirae. Des balades à poneys pour les enfants seront aussi conduites.

Le Heiva Va’a à Mataiea

En sport la discipline incontournable en Polynésie de tous temps, ce serait bien le va’a. La fédération tahitienne de va’a organise les courses du Heiva va’a du samedi 2 juillet au samedi 9 juillet. Leurs départs se feront soitr à Tehoro à Mataiea soit au parc Aorai tini hau à Pirae. Le programme des courses est à retrouver dans le communiqué ci-dessous.

Une préparation emprunte de passion et d’engagement

Pour les groupes sélectionnés, la longue et intense préparation a commencé voilà plusieurs mois. Manouche Lehartel en a fait l’expérience et raconte : « Au moment où on est sur le terrain, où on doit gérer le coupon de tissu qui manque, le sac de porcelaine qui doit arriver sur le bateau… on est en semaine de vacance et ça fait déjà 17 ans que j’ai réservé mon billet pour Las Vegas… enfin voilà des exemples on en a tout plein ». Et puis la passion prend le dessus dans son récit emprunt de réalisme : « pendant que tu as cent danseurs devant toi et que loin derrière, tu as le costumier qui te fait des grands signes avec un geste menaçant pour te dire que si demain le velcro n’est pas arrivé à 9h, il va en profiter pour aller voir son grand-père aux Tuamotu…. mais c’est ça le Heiva, c’est compliqué. » Pour l’ancienne chef de troupe aujourd’hui présidente du jury du plus grand concours de ori Tahiti, c’est aussi « un groupe qui devient une grande famille pendant le temps que ça dure ». 

 

Heiva i Tahiti 2022 – Dossier de Presse Complet 

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