L’intersyndicale a demandé mardi à Edouard Fritch le retrait pur et simple des deux textes de la réforme des retraites et de la réorganisation du CESC. Le président du Pays s’est dit prêt à revoir sa copie pour le CESC. Mais pour la réforme des retraites, il affirme que repousser l’échéance mènerait à « la plus grosse crise que nous connaitrons ».
L’intersyndicale au grand complet, rejointe par la Confédération des syndicats des agents communaux (Cosac), a rencontré mardi matin le président Edouard Fritch, ses ministres de la Santé et de la Fonction publique et le directeur de l’Agence de régulation sanitaire et sociale (Aras). Deux sujets principaux étaient à l’ordre du jour : la réforme de la composition du Conseil économique, social et culturel (CESC) et la réforme des retraites.
L’intersyndicale, a tout simplement demandé au président Edouard Fritch le retrait de ces deux projets de loi du Pays. Ronald Terorotua, de O oe to oe rima, explique qu’il « n’y a pas d’accord de signé, mais on est prêt à partir à la grève si toutefois il change d’avis d’ici peu ». Selon le porte-parole de l’intersyndicale, Patrick Galenon, le président a été « extrêmement sensible et a compris beaucoup de nos arguments ». Il estime que la réforme de la PSG « n’est pas trop sympa pour les salariés ».
Pour le président Edouard Fritch, cette réunion avec les partenaires sociaux était « nécessaire » pour « donner un peu plus d’explications sur les paramètres ». Concernant la maladie, le président explique que le gouvernement continue à mettre en place le schéma d’organisation sanitaire : « on est pratiquement à 70% du taux d’exécution ». Mais sur la retraite, le président a été clair. Si rien n’est fait, les pensionnaires ne toucheront plus rien : « ça sera la plus grosse crise que nous connaitrons ».
Edouard Fritch considère que malgré les élections à venir, les conditions sont « très favorables » pour les réformes. « Il ne faut pas que les échéances électorales influent en quoique ce soit. (…) On ne peut pas repousser encore une fois ». Le président du Pays a réaffirmé qu’il transmettrait le texte de la réforme des retraites à l’assemblée, mais a concédé qu’il était prêt à faire des ajustements sur le texte.
Sur le sujet de la composition du CESC en revanche, le président du Pays dit avoir entendu les syndicats et être prêt « à revoir » le texte.