L’intersyndicale polynésienne des fonctionnaires d’État avait annoncé suivre le mouvement lancé au niveau national contre la réforme des retraites. Comme le 19 janvier dernier, la majorité des grévistes qui se sont mobilisés ce mardi sont issus de l’éducation. Sur le plan national deux nouvelles grèves sont prévues le 7 et le 11 février prochain ; l’intersyndicale locale ne s’est pas encore positionnée sur sa mobilisation.
Selon la présidence, 53,6 % du personnel aurait suivi le mouvement contre un peu plus de 47 % lors de la première journée de grève. La mobilisation est telle que l’organisation dans les établissements scolaires a dû être revu. En effet, de nombreux instituteurs et professeurs sont dans les rues et certaines mairies ont préféré fermer leurs écoles. Selon l’UNSA, la grève est suivie quasiment à 100 % dans les îles et au moins à 75 % dans les établissements de Tahiti. Une situation qui entraîne des désagréments pour les élèves et aussi leurs parents qui s’inquiètent pour la scolarité de leurs enfants. « Travailler plus et pas nécessairement en bonne santé, ce n’est pas une bonne chose pour les élèves, explique Diana Yen Kow. C’est vrai que la grève embête ceux dont les enfants doivent être placés à l’école ». Elle veut toutefois rassurer les intéressés et assure que les retards seront rattrapés.
L’intersyndicale nationale annonce déjà deux nouvelles grèves au mois de février : le 7 et le 11. L’objectif étant de répéter les mouvements pour maintenir la pression sur le gouvernement. Les syndicats locaux qui disposent pourtant d’une autonomie décisionnelle ont suivi pour la deuxième fois en un mois les consignes émises sur le plan national, mais ils ne se sont pas encore positionnés sur les prochaines mobilisations. Selon Diana Yen Kow, l’UNSA pourrait les soutenir tout en les modifiant ou en les adaptant. Des discussions sur le sujet sont donc prévues dans les prochains jours.