ACTUS LOCALESPOLITIQUE Retraites nationales : Macron veut que la réforme « aille à son terme » au Parlement Europe1 2023-03-10 10 Mar 2023 Europe1 Interrogé sur la réforme des retraites à l’occasion d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique, le président de la République a fait savoir sa détermination quant son acheminement. Emmanuel Macron estime par ailleurs le temps des négociations syndicales révolu, et qu’il doit laisser place au temps parlementaire. Les précisions de notre partenaire Europe1. Emmanuel Macron a déclaré vendredi que la réforme des retraites devait aller à son « terme » au Parlement, laissant entendre qu’il n’excluait rien, y compris le recours à une adoption sans vote via le 49.3. « Il se trouve que le Parlement suivra les termes de notre Constitution pour qu’un texte législatif puisse aller à son terme. Ni plus ni moins », a dit le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak à l’Elysée. « Le temps des négociations syndicales » révolu « Et cela dans un climat de calme, de respect des accords et des désaccords, mais avec aussi le sens des responsabilités dans le contexte qui est le nôtre », a-t-il ajouté. Interrogé sur sa volonté ou non d’avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution si une majorité n’était pas assurée à l’Assemblée nationale sur cette réforme phare de son quinquennat, il a répondu : « Je ne ferai pas ici de politique fiction, parce que ce n’est pas mon rôle ». « Il y a eu un temps de négociations syndicales, il y a ensuite eu un temps de travail de l’exécutif. Il y a ensuite le temps parlementaire à l’Assemblée et puis maintenant au Sénat. Et le Sénat travaille d’arrache-pied, de jour et de nuit » a-t-il relevé. Emmanuel Macron a assuré vouloir « respecter ce temps parlementaire sans faire quelques scénarios de fiction que ce soit ». « Je laisse les sénateurs travailler et sénatrices travailler avec le gouvernement », a-t-il insisté. Un vote bloqué au Sénat Le ministre du Travail Olivier Dussopt a déclenché l’article 44.2 de la Constitution pour s’opposer à l’examen d’une douzaine de sous-amendements déposés à la dernière minute par la gauche sur une proposition qui faisait pourtant consensus. Quelques minutes plus tard, il a également déclenché un deuxième article, le 44.3, permettant un vote bloqué. Celui-ci est l’équivalant du célèbre 49.3 mais au niveau du Sénat. Le Sénat ne se prononcera par un seul vote sur l’ensemble de la réforme, en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement. « Aveu de faiblesse », « coup de force », « sabordage du Sénat » avec « la complicité de la droite sénatoriale »: la gauche s’est aussitôt élevée contre ce recours, alors que les débats devaient se poursuivre jusqu’à dimanche et qu’un millier d’amendements restaient en discussion. Chacun des quelque 1.000 amendements restants pourra cependant être défendu, a précisé la présidente de séance Nathalie Delattre. Les échanges vont donc encore durer. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)