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Rétro 2015 : Quatorze affaires impliquant des politiques

Toute cette semaine, Radio 1 décline une série consacrée à la rétrospective de l’année 2015 sur huit thèmes différents : Politique, Économie, Société, Justice, Événements, Culture, Sports et une dernière rubrique plus subjective consacrée à votre avis sur l’année 2015. Suite ce mardi de notre « rétro 2015 » consacrée à l’actualité judiciaire de l’année écoulée avec ce chiffre effarant : 14 affaires judiciaires impliquant des hommes politiques ont été ouvertes ou jugées en moins d’un an en Polynésie…

L’inventaire à peine exhaustif est impressionnant. En mars, le tavana de Rangiroa, Teina Maraeura a écopé de 4 mois de sursis, 400 000 Fcfp d’amende et 1 an d’inéligibilité pour « détournements de fonds publics » à la mairie. En mai, le représentant A Ti’a Porinetia, Antonio Perez, a été condamné à 3 mois de sursis et 150 000 Fcfp d’amende pour des « violences ». En juin, l’ancien député et maire de Mahina, Emile Vernaudon, s’est vu infliger une peine de 18 mois de sursis et 3 ans d’inéligibilité pour « détournements de fonds publics » dans l’affaire du CET et du cimetière d’Orofara. Quelques semaines plus tôt, le parquet avait également demandé son renvoi en correctionnelle pour d’autres « détournements de fonds publics » dans l’affaire Radio Bleue. En juin, le parquet a demandé le renvoi en correctionnelle de Gaston Flosse et Pascale Haiti pour « détournements de biens publics » dans l’affaire de la vaisselle. Quelques jours plus tard, l’ancien représentant et ministre, Temauri Foster, a écopé de 2 ans de sursis et 5 ans d’inéligibilité pour « favoritisme » dans l’affaire Sofrecom. En juillet, le représentant Félix Faatau a été condamné à 1 an de sursis pour « favoritisme ». Dans la foulée, l’ancien représentant Hiro Tefaarere a écopé de 2 ans de sursis, 1 an ferme et 1 million de Fcfp d’amende pour « tentative de détournements de fonds publics » dans l’affaire de la Setil. En août, le juge d’instruction a demandé le renvoi en correctionnelle du président du Pays, Edouard Fritch, pour « détournements de fonds publics » l’affaire Radio Maohi. L’audience a été fixée au premier semestre 2016. Quelques semaines plus tard, le parquet a également convoqué le député Jean-Paul Tuaiva devant le tribunal correctionnel en 2016 pour « détournement de fonds publics ». L’ancien ministre et actuel directeur du Laboratoire des travaux publics, Bruno Marty, a été placé en garde à vue pour « détournements de fonds publics ». Il sera lui aussi jugé début 2016. Le maire délégué de Tahaa, Verdon Tefaatau, a écopé de 5 mois de sursis et 100 000 Fcfp d’amende pour avoir giflé un gendarme. Gaston Flosse a de nouveau été jugé en appel dans l’affaire du SED. L’avocate générale a demandé « 3 à 4 ans d’inéligibilité » à son encontre. Et enfin, l’ancien tavana de Fakarava, Howard Vairaaroa, termine ce triste palmarès avec un procès pour « détournements de fonds publics » à la mairie. Le parquet a demandé 6 mois de sursis, 3 millions de Fcfp d’amende et 2 ans d’inéligibilité à son encontre…

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1 Commentaire

  1. Marama
    29 décembre 2015 à 7h55 — Répondre

    Il y a une chose très importante que le public doit savoir pour considérer cette « exorbitance » du nombre d’affaires judiciaires des politiques, mais aussi de certains hommes d’affaires dans un certain « collimateur », qui s’attirent tout simplement ce qu’on appelle les « détracteurs »,
    CELA PRESUME EN RIEN DE LEUR CULPABILITE ET MANQUE D’INTEGRITE.
    Quand il y a un accusé, il y a un accusateur forcené et le non jugé coupable, qui n’est pas forcément coupable, a souvent des ennemis mal intentionnés et l’opinion public qui lit à travers les médias ainsi que certains journalistes, l’oublient trop souvent, ce qui fait de leur action parfois une arme retournée contre certaines personnes à « abattre », pourtant innocentes.
    C’est pour cela que je me permets aujourd’hui de rappeler à la vigilance sur notre discernement, jugement etc.
    En conséquence, le nombre d’affaires, c’est le nombre de coupables certes, mais cela peut être l’accusateur qui est le vrai coupable, plus souvent qu’on ne le croit.
    Je sais de quoi je parle pour travailler dans un certain milieu…

    Merci d’éveiller vos consciences sur la question, et bonne et heureuse année que j’espère meilleur en matière de justice pour les vrais innocents et pour l’économie de notre pays qui en pâti.

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