ACTUS LOCALESNON CLASSÉPOLITIQUE Rétro 2016 : les promesses non tenues de François Hollande Lucie Rabreaud 2016-12-25 25 Déc 2016 Lucie Rabreaud Toute cette semaine, Radio 1 décline une série consacrée à la rétrospective de l’année 2016 sur sept thèmes différents : Politique, Économie, Société, Justice, Événements, Culture, Sports. On démarre avec la « rétro 2016 » consacrée à l’actualité politique qui commence avec la visite présidentielle au fenua et ses promesses non tenues… Le 22 février 2016, François Hollande arrive en Polynésie française. Cela faisait plusieurs années qu’un président de la République n’avait pas mis les pieds au fenua. Plusieurs temps forts ont rythmé sa visite : il s’incline sur la tombe de Pouvanaa a Oopa, visite le marché de Papeete, prend un bain de foule dans les rues de la capitale, se déplace à Raiatea où il visite le marae Taputapuatea, se déplace à la mairie de Faa’a pour voir Oscar Temaru, et multiplie les annonces et les promesses… Quelques mois plus tard, c’est la déception chez les Polynésiens. Aucune promesse ne sera tenue à la hauteur des espoirs de la population. Le toilettage du statut est reporté, le projet de décret de la loi Morin n’est pas satisfaisant, les Accords de Papeete sont sans surprise. La surprise est venue plus tard : quand François Hollande a annoncé qu’il ne serait pas candidat à sa succession. Édouard Fritch a salué son « courage ». Alain Juppé, en campagne pour la primaire de la droite, viendra aussi rendre visite à la Polynésie française au mois de juillet. La campagne pour la présidentielle a déjà commencé. Tous les partis polynésiens ont également commencé à annoncer leurs candidats pour les législatives de 2017. On sait déjà que pour le Tahoeraa, ce sera Teura Iriti, Vincent Dubois et Moana Greig. Pour le Tapura d’Édouard Fritch : Nicole Sanquer, Maina Sage et Patrick Howell seront les candidats. Ce qui ne plait pas à tout le monde. Certain joue les troubles-fêtes comme Jacqui Graffe qui aurait aimé voir sa candidate parmi les trois choisis par le parti d’Édouard Fritch. Les Verts misent sur Tati Salmon et Jacky Bryant est également poussé à se présenter. Tauhiti Nena a annoncé que Faana Taputu, Albert Roi et lui-même seront candidats. Chez les indépendantistes, on parle de Moetai Brotherson et Richard Tuheiava. Une élection permet déjà aux partis de se mesurer. La primaire des Républicains est organisée en novembre. Et c’est François Fillon qui déjoue tous les pronostics et la remporte. Le seul candidat sur lequel aucun parti polynésien n’avait misé ! Malgré les chiffres, le Tapura par la voix de Tearii Alpha et le Tahoeraa ont revendiqué la victoire. La question se pose désormais du soutien qui sera apporté ou non par les autonomistes au candidat de la droite à la présidentielle. Si Édouard Fritch ne cachait pas ses inquiétudes quant au programme de François Fillon, Gaston Flosse espérait déjà obtenir « l’exclusivité de la représentation » des Républicains par le Tahoeraa. Du côté des indépendantistes, le moment fort de l’année a sans doute été le rendez-vous à New York, devant la Quatrième commission des Nations Unies pour examiner le projet de résolution voté par le comité spécial de la décolonisation de l’ONU. Pour la première fois, les autonomistes, à travers Édouard Fritch, ont pris la parole à la tribune. Le président a réclamé « la désinscription de la Polynésie française » de la liste des pays non-autonomes. La réplique a été cinglante du côté des pétitionnaires : « le colonialisme par consentement reste du colonialisme ». Des élus et de sympathisants indépendantistes étaient bien sûr présents, ainsi que deux membres de l’association 193. Pour l’ONU, la Polynésie doit « déterminer librement son propre statut politique ». Concernant les relations internationales, Édouard Fritch a été présent partout cette année : à l’ONU mais aussi au Forum où il a obtenu la place de full member pour le Pays. Le vote de la résolution de l’ONU est une victoire pour les bleus mais tout n’est pas rose dans leurs quartiers. Si la rupture entre les autonomistes a été consommée en 2015, celle entre les indépendantistes l’a été en 2016. C’est d’abord Tauhiti Nena qui créé son propre parti, puis les Verts qui affirment que l’UPLD « est confisquée par Oscar Temaru et le Tavini ». Finalement, il ne reste pas grand-chose de l’Union pour la démocratie. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)