La page 2014 vient de se tourner, c’est donc le moment de jeter un regard par dessus l’épaule pour tirer le bilan de l’année écoulée. Tout au long de la semaine, Radio1 vous propose une série de rétrospectives de cette année 2014 et démarre par la culture

La culture n’a eu de cesse de rayonner tout au long de cette année avec l’organisation de très nombreux évènements qui ont rassemblé chaque fois une foule de curieux et de passionnés. 2014 a véritablement été une année riche culturellement en Polynésie.

Le niveau du Ori Tahiti toujours plus haut

L’évènement le plus marquant de l’année reste bien sur le Heiva i Tahiti, remporté en 2014 par la troupe de Tumata Robinson Tahiti Ora. La lutte a été acharnée et le niveau dans les différents groupes était élevé. Pour preuve, contrairement à 2013, le jury, présidé par Manouche Lehartel a attribué aux solistes des prix de meilleurs danseurs et danseuses. Autre grand rendez-vous de la danse, le Hura Tapairu. La Compétition ouverte aux danseurs internationaux, a connu un succès triomphal pour sa dixième édition. 34 formations y ont participé, c’est un record. Le premier prix a été remporté par la troupe Manohiva.

Les Tuaro Maohi ont la forme

L’autre grand pan de la culture polynésienne, ce sont les Tuaro Maohi et l’année 2014 a confirmé qu’ils avaient le vent en poupe. Loin d’être délaissés par les jeunes, les disciplines traditionnelle sont de plus en plus appréciées et pratiquées sur le fenua. Les pratiquants des archipels sont également de plus en en plus nombreux à venir participer aux compétitions de Tahiti. Cette année pour le heiva des sports traditionnels, plus d’un milliers de personnes ont fait le déplacement.

Papeete change de look

Le talent des Polynésiens s’est également exprimé dans des disciplines plus modernes et l’année 2014 a été fortement marquée par le festival Ono’u, premier festival de Graffiti à Tahiti. L’évènement a eu un succès phénoménal. Il a permis de faire évoluer les mentalités sur l’art du graffiti, déclencher des vocations chez certains, mais surtout, il a changé le visage de Papeete grâce à des fresques géantes réalisées un peu partout dans la capitale.

Les musées se dépoussièrent

Les musées de Tahiti se sont bougés pour faire vivre leurs œuvres et attirer du monde. Le Musée Gauguin de Papeari, fermé pour travaux a rouvert ses portes. Quant au Musées de Tahiti et des Iles, qui a fêté ses 40 ans en 2014, il a accueilli et organisé quatre expositions mais aussi un festival de cinéma en plein air ou encore un spectacle son et lumières.

Les artistes polynésiens passent les frontières

De nombreux musiciens de Tahiti se sont exportés en 2014 pour faire rayonner la culture polynésienne, chaque fois avec succès. La performance dont on se souviendra en 2014 est bien sûr celle de Teiva LC, qui a ému la France entière avec son interprétation en tahitien de « l’hymne à l’amour » dans l’émission The Voice. Son passage dans le télécrochet a d’ailleurs renforcé sa notoriété en métropole et lui a permis de partir en tournée en France cet été.
Les musiciens du groupe Pepena eux aussi ont beaucoup voyagé cette année. En métropole mais aussi au Japon où leurs reprises rythmées ont rencontré un franc succès. Enfin les danseurs de Tahiti Ora, grands gagnants du Heiva 2014, ont réussi l’exploit de remplir deux soirs de suite la mythique salle du Casino de Paris au mois de février. Au total, la troupe a joué dix dates dans toute la France avec chaque fois le même triomphe.

Le statut des artistes change

L’annonce qui a fait grand bruit en 2014 dans le milieu des arts et de la culture, c’est celle de l’ex ministre de la culture Geffry Salmon, qui a lancé la création d’un statut pour les artistes polynésiens. Nommé « Honorahu’a ». Le projet prendrait la forme d’une loi de pays et les aiderait  dans la perception de leur revenus et le financement de leurs projets. Il vise à reconnaître le travail des artistes mais surtout favoriser l’émergence d’une économie de la culture. Des tables rondes avec les différents acteurs culturels du Pays ont débuté au mois d’août et la rédaction texte de loi est en cours.