L’ancienne ministre de l’Education et représentante Tapura, Nicole Sanquer, a interpellé l’actuelle ministre de l’Education, Christelle Lehartel, vendredi matin à l’assemblée, sur la situation au collège de Tubuai et celle des bacheliers contractuels envoyés dans des écoles du primaires des îles éloignées. « Je ne pense pas que c’était une attaque », a estimé Nicole Sanquer pas très convaincue par les réponses de la ministre, « mais certaines décisions m’ont inquiétée ».
Si l’on peut estimer que les attaques du Tahoeraa sur la gestion de la rentrée scolaire par le gouvernement relèvent autant de l’opportunisme politique que de « l’opposition constructive », difficile d’en faire de même quand les critiques viennent de la majorité. Vendredi matin à l’assemblée, trois questions orales piquantes étaient adressées à la ministre de l’Education, Christelle Lehartel, absente pour cause de déplacement aux Australes, par l’élue de la majorité Tapeta Tetopata et surtout par l’ancienne ministre Tapura de l’Education, Nicole Sanquer.
Cette dernière a d’abord interrogé la ministre sur la situation au collège de Tubuai, puis elle a fait part de ses « inquiétudes » sur le recrutement de bacheliers contractuels pour assurer l’enseignement dans neuf écoles du primaire des îles éloignées.
Des bacheliers contractuels « sans expérience » pour les écoles des îles
« Neuf classes sont tenues par des contractuels sans expérience et titulaires seulement d’un bac ou d’un bac pro. Il s’agit des écoles de Amaru/Motuaura à Rimatara, de Hakamaii à UA POU, de Hane à Ua Huka, de Hohoi à Ua pou, de Amanu, de Marokau, de Nukutavake ou encore de Tematangi aux Tuamotu », a relevé Nicole Sanquer, faisant part du « mécontentement et (de) l’inquiétude des parents de nos îles éloignées face à une telle situation », qui plus est validée par le vice-rectorat.
Sur cette question, la ministre de l’Education a adressé une réponse écrite détaillée lue vendredi matin à l’assemblée (voir ci-dessous). Pas du tout celle qu’attendait Nicole Sanquer.
Une « mission d’accompagnement » au collège de Tubuai
Sur l’inquiétude de l’association des parents d’élèves au collège de Tubuai, relayée notamment sur nos ondes, la ministre de l’Education a détaillé le bilan de la « mission d’accompagnement » envoyée sur place. Résultat, au regard de cette mission les accusations ne seraient issues que d’un « noyau dur » très minoritaire et reposeraient pour partie sur de fausses allégations.
Si la ministre a néanmoins estimé qu’il y avait eu des « maladresses de communication de la part du principal et de la CPE », elle a expliqué que la mission s’était attachée à « écouter » et « conseiller » pour que « les deux parties prennent conscience de leurs responsabilités respectives » (voir ci-dessous). Pas plus convaincue, Nicole Sanquer a indiqué qu’elle transmettrait la réponse de la ministre aux parents d’élèves.
« Pas une attaque » mais des « inquiétudes »
Interrogée sur cette étonnante passe d’armes avec sa successeur à l’Education, Nicole Sanquer a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une « attaque », mais « d’inquiétudes » face à plusieurs décisions prises en matière d’éducation.