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L’UPLD et le RMA ont voté pour la mise en place des préconisations proposées par le comité de pilotage pour le « plan d’orientation stratégique » pour la mise en œuvre de la future politique de la famille en Polynésie. Le Tahoeraa s’est abstenu.

Les élus de l’assemblée ont été convoqués jeudi pour la quatrième séance de la session budgétaire. Principal dossier au programme, le projet de délibération concernant le plan d’orientation stratégique pour la mise en œuvre d’une politique publique de la famille. Un dossier voté par le RMA et l’UPLD. Seuls les élus du Tahoeraa se sont abstenus. Gilda Vaiho-Faatoa regrette que le volet de la prévention soit pris en charge par les associations et les églises, et se pose la question du rôle du gouvernement.

L’élue RMA, Armelle Merceron, considère que « tous les élus se sont sentis concernés ». « J’espère que cela va conforter le président dans sa volonté de vraiment avoir une politique de la famille qui soit claire et inscrite dans la durée. Pour l’élue, il n’y a pas de secret, il faut que tous les ministères et les communes travaillent dans « la transversalité ». « Il faut regarder les choses dans leur globalité ». Le plus important pour Armelle Merceron est de ne surtout pas « assister » les familles mais plutôt de les accompagner pour qu’elles « retrouvent leur dignité ».

Eliane Tevahitua assure que si certaines préconisations proposées sont mises en œuvre, le Pays pourra engranger d’énormes économies. Un exemple concret, l’hospitalisation de femmes battues enceintes coûte 1 milliard de Fcfp au Pays ! Alors que, selon l’élue UPLD, les consultations prénatales peuvent détecter d’éventuelles violences conjugales au sein des couples.

De son côté, le président du Pays a estimé qu’il n’y avait « pas forcément d’innovation dans les mesures proposées » mais qu’elles avaient le mérite d’être toutes compilées. Edouard Fritch qui assure que, dans un avenir proche « ces actions seront déclinées en projet de délibérations ou en arrêtés du gouvernement ».