ACTUS LOCALESÉCONOMIE Rohfritsch répond sur le fond à l’APC Antoine Samoyeau 2016-12-12 12 Déc 2016 Antoine Samoyeau © Cédric Valax Pas de point presse comme annoncé par Teva Rohfritsch, mais un long communiqué a été diffusé lundi soir par le ministère en charge de l’Economie bleue pour répondre points par points à l’avis rendu jeudi et publié vendredi par l’autorité polynésienne de la concurrence (APC) sur la réforme du secteur de la perliculture. « Il semble que l’esprit du texte ait échappé à l’autorité », tacle en conclusion le communiqué. Teva Rohfritsch avait annoncé dès ce weekend à Radio 1 qu’il apporterait une réponse à l’avis cinglant rendu la semaine dernière par l’Autorité de la concurrence (APC) contre sa réforme du secteur de la perliculture. C’est finalement par voie de communiqué que le ministre a répondu, points par points, aux conclusions de l’APC. Le tout à la veille de la séance plénière de l’assemblée qui devra examiner et voter, mardi, le texte de la réforme. Réponses de fond Sur le fond, le ministère justifie le retard dans la sollicitation de l’APC par sa volonté de présenter un texte « le plus abouti possible ». Il explique ensuite les restrictions ou distorsions de concurrence par sa volonté de « maîtriser le processus de production et de valorisation de la perle de Tahiti ». Le ministère répond également sur la délivrance des autorisations administratives. Il estime l’approche de l’APC « erronée » et affirme ne pas souhaiter « contrôler les opérations de transaction » mais promouvoir une professionnalisation du secteur. Le communiqué répond également à la question de l’instauration des quotas en précisant regretter que les techniciens duPays n’aient pas eu le temps d’expliquer la formule mathématique retenue pour le calcul des quotas, mais que la règle « s’appliquera équitablement à tous ». Le ministère revient également sur la qualité des perles en assumant son choix de ne pas figer la classification pour répondre aux besoins des professionnels. Le communiqué critique d’ailleurs la recommandation de l’autorité pour un contrôle de qualité plus strict en affirmant que cette position lui paraît « réductrice en matière d’ouverture à la concurrence »… Rappels à l’ordre « En conclusion, il semble que l’esprit du texte ait échappé à l’autorité », tacle le ministère de Teva Rohfritsch. Le communiqué précise par ailleurs avoir noté « l’empressement de l’APC à publier son avis » et « rappelle que le gouvernement est légitimement compétent pour proposer les réformes qu’il estime nécessaire à l’intérêt général ». Enfin, le gouvernement dit « regretter que l’APC soit sortie de son cadre d’intervention en se positionnant sur les questions de commerce international ou en matière de démarche qualité de la perle ». En bref, la réforme du secteur de la perliculture aura été le terrain du premier échange public tendu entre le gouvernement et sa nouvelle autorité bien décidée à rappeler son caractère « indépendant ». Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)