Un avion de compagnie Lufthansa parti de New-York pour rejoindre Munich, a dû se poser sur le tarmac de Roissy-Charles-de-Gaulle lundi matin à cause d’une alerte à la bombe relayée sur le réseau social « TikTok ». Les passagers et l’avion sont restés plusieurs heures au sol avant de pouvoir reprendre leur vol vers leur destination finale. Une info de notre partenaire Europe1.
Jusqu’où les réseaux sociaux peuvent-ils impacter le réel ? 266 passagers en ont fait les frais lundi matin. Eux et les 14 membres de l’équipage du vol LH411, de la compagnie Lufthansa, parti de New-York à destination de Munich, ont été déroutés en urgence pour se poser sur le tarmac de l’aéroport francilien Roissy-Charles-de-Gaulle.
Selon les informations recueillies par Europe 1, l’origine de cette manœuvre d’urgence était une alerte à la bombe faisant suite à la diffusion, quelques heures plus tôt, d’une vidéo sur « TikTok » qui mettait en scène un individu déclarant avoir déposé une bombe dans l’aéronef. Ce sont les Américains qui ont immédiatement avisé leurs homologues allemands, qui eux-mêmes ont demandé un atterrissage d’urgence à leurs collègues français.
Quatre heures d’investigations pour rien
À 6h50, l’avion se pose sur les pistes de Roissy et est orienté vers une zone que les pompiers, les démineurs et la gendarmerie des transports aériens (GTA) ont sécurisée. A 7h20, les passagers sont évacués, acheminés en bus jusqu’au terminal B où ils ont été filtrés par la police aux frontières et inspectés par des chiens spécialisés en recherche d’explosifs. A 8h, les démineurs ont fait la levée de doute à l’intérieur de l’avion pour s’assurer qu’aucune bombe n’avait été déposée.
Mais ce n’est qu’à 10h40, après l’inspection des bagages de la soute, que la procédure habituelle dans ce type d’alerte a pu être levée, aucune anomalie ni incident n’ayant été détecté.
En clair, un mauvais canular qui aura fait perdre plusieurs heures aux pompiers, policiers et gendarmes français. Selon les informations d’Europe 1, le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) n’a pas souhaité ouvrir une enquête judiciaire, les faits ayant été signalés par les Américains. En revanche, il a demandé le transfert des renseignements collectés vers les autorités allemandes.