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Rori : quand l’économie prend le pas sur l’écologie

Le rori, une mine d'or pour la Polynésie?

Le rori, une mine d’or pour la Polynésie?

Le ministre des Ressources marines conviait la presse ce matin pour faire un point sur la réouverture partielle de la pêche aux rori, aussi appelé concombre de mer. Rappelons que la décision concerne treize atolls des Tuamotu et prendra effet à compter du 1er mars prochain pour une période d’essai de sept mois.

Tearii Alpha avait surtout en tête de rassurer sur les risques écologiques que représente cette réouverture. Et pour cause, elle avait été interdite fin 2012 pour protéger l’espèce, menacée par une pêche trop intensive et mal gérée.
Mais tout ça c’est du passé pour le ministère, qui affirme qu’avec la mise en place d’une réglementation stricte, le problème ne se pose plus.

Le contrôle et le suivi des produits pêchés, la mise en place de quotas et la restriction sur certaines espèces et certaines tailles devrait suffire à préserver la ressource.
Et pour s’assurer du bon respect des ces règles, le ministère compte sur les comités de gestion, crées dans chaque communes spécialement pour surveiller l’activité.

 

La préoccupation est donc plus économique qu’écologique.
Le rori est un produit qui se vend mal sur le marché local, en revanche les asiatiques en sont très friands. Ils le cuisinent beaucoup et l’utilisent parfois même en médecine. Le prix de vente varie en fonction des espèces, il peut atteindre 7000Fcfp le kilo pour la plus chère. D’ailleurs seules cinq espèces sont autorisées à la pêche et ce ne sont pas les plus nombreuses mais les plus lucratives.

 

Pour l’instant, le Pays a défini à 42 tonnes avant séchage le quota maximum autorisé. Cette démarche s’inscrit, selon le ministre, dans une volonté d’organiser et de raisonner la pêche des espèces menacées plutôt que de la stopper définitivement. Le troquas hier, le rori aujourd’hui, et demain, sans doute le bénitier…

 

Concernant l’attaque formulée chez nos confrères de la presse écrite par son prédécesseur UPLD Temauri Foster, qui voit en cette mesure, un choix électoraliste  en vue des élections municipales, Tearii Alpha a une réponse claire : « Allez regarder l’organisation de ces comités de gestion, pas un tavana n’est présent, ni aucun élu municipal. Ils sont tous organisés autour de pêcheurs »

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