SPORT Ryder Cup : Dubuisson, l’atout français de l’Europe Laurent Bitouzet 2014-09-25 25 Sep 2014 Laurent Bitouzet Dubuisson fait partie de l'équipe d'Europe qui affronte les Etats-Unis de vendredi à dimanche. © REUTERS Dubuisson fait partie de l’équipe d’Europe qui affronte les Etats-Unis de vendredi à dimanche. © REUTERS VEDETTE EUROPÉENNE – Victor Dubuisson est à 24 ans le plus jeune joueur de la sélection européenne. Ne vous fiez pas à son look et à son assurance de vieux routier du circuit : Victor Dubuisson n’a que 24 ans et sera à partir de vendredi le plus jeune joueur de l’équipe d’Europe, tenante du titre, qui affronte les Etats-Unis lors de la 40e édition de la Ryder Cup, qui se tient à Gleneagles, en Ecosse. « Ce n’est pas loin de Michael Chang qui joue Roland-Garros à 15 ans et qui va en finale à 17 ans (et la gagne, ndlr) », compare Thomas Levet, dernier représentant tricolore dans l’équipe d’Europe, et seul vainqueur, en 2004 (Jean Van de Velde avait été le premier Français sélectionné, en 1999, ndlr). En dessous de 28 ans, c’est très rare de voir des joueurs en Ryder Cup. » Outre Dubuisson, trois autres joueurs seulement ont moins de 28 ans cette année : l’inévitable Rory McIlroy, n°1 mondial et leader de l’Europe (25 ans), et les Américains Rickie Fowler (25), Patrick Reed (24) et Jordan Spieth (21). « Pour Victor, ça fait plus d’un an qu’il est au top niveau mondial et qu’il est un des joueurs référents dans les tournois », poursuit Levet. « Maintenant, les gens se disent : ‘attention, ce joueur-là est très dangereux et il peut gagner le tournoi à tout moment’. » © REUTERS Victor Dubuisson (2e à g.) pose ici avec l’équipe européenne du capitaine irlandais Paul McGinley (au centre). « Un avant et un après Ryder Cup. » Après avoir remporté l’Open de Turquie en novembre 2013 devant un certain Tiger Woods, Dubuisson s’est révélé aux yeux du grand public en terminant deuxième du championnat de match-play derrière l’Australien Jason Day, en février dernier. Aujourd’hui 23e joueur mondial, Dubuisson, qui a commencé le golf à six ans aux côtés de son grand-père, confirme tournoi après tournoi sa progression. Cette participation à la Ryder Cup, promise aux meilleurs joueurs du circuit mondial, devrait encore lui faire passer un cap. Pre opening ceremony selfie!! #EUROPE pic.twitter.com/RsaW1iETOi — Rory Mcilroy (@McIlroyRory) 25 Septembre 2014 « Il y aura dans la carrière de Victor un avant et un après Ryder Cup, ça c’est certain », considère le directeur technique national du golf français, Christophe Muniesa. « Rappelons qu’il reste sur deux Top 10 consécutifs en Majeur (9e à l’Open britannique et 7e à l’USPGA, ndlr), donc il est à sa place parmi les meilleurs joueurs du monde. Mais là c’est une nouvelle expérience, un peu comme un joueur de tennis en Coupe Davis, par exemple. Il y a une dimension particulière dans cette épreuve, que ce soit d’un point de vue émotionnel ou de la ferveur populaire. » © REUTERS Amateur de match-play. Dubuisson, aussi efficace sur les greens que rétif aux micros, a conscience de la nature singulière de la Ryder Cup. « Ce qui se passe en dehors du parcours s’avère tout aussi important que ce qui se passe sur le parcours », a relevé le golfeur français en conférence de presse. « Beaucoup de personnes viennent nous regarder jouer et nous attirons aussi l’attention du monde entier. » Le « Cactus boy », surnom gagné après son beau parcours dans l’Arizona en février, apprécie la nature de l’épreuve. A la différence des compétitions traditionnelles, la Ryder Cup se dispute en effet sur le modèle du match-play, où chaque trou vaut un point. Le ou les golfeurs (puisque la Ryder Cup se dispute également par paires) qui remporte(nt) le plus de trous enlève(nt) la partie. « Le match-play est très différent de ce que nous pratiquons habituellement. Mais la clé du succès en match-play est simplement de produire son jeu, d’essayer de jouer son coup comme on en a l’habitude. C’est ce que je fais tout le temps », a insisté Dubuisson, ici aux côtés de le Nord-Irlandais Graeme McDowell, avec lequel il pourrait faire équipe (photo). Chef de file du golf français. Plus jeune joueur à disputer un tournoi du circuit européen, à 15 ans, champion de France à 16, Dubuisson est devenu en 2009 le premier Français n°1 chez les amateurs. Il sait gagner. Mais il n’est pas le seul. En 2010, Johann Lopez-Lazaro, Alexander Lévy (vainqueur sur le circuit européen cette année et âgé de 24 ans lui aussi, ndlr) et Romain Wattel étaient devenus champions du monde chez les amateurs. De quoi faire naître l’espoir d’une équipe européenne colorée de bleu-blanc-rouge en 2018, lors de la première Ryder Cup organisée en France, sur le parcours de Saint-Quentin-en-Yvelines. « Ces joueurs qui ont gagné le championnat du monde amateurs jouent au plus haut niveau chez les professionnels et on peut imaginer qu’en 2018 on ait un ou deux joueurs jouant dans l’équipe de Ryder Cup », espère le directeur de l’édition 2018, Pascal Brizot. Ce serait là un atout considérable pour promouvoir l’événement en France mais également le golf dans son ensemble. >> LIRE AUSSI : Entre 2015 et 2018, la France sera le pays du sport Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)