ACTUS LOCALESÉDUCATION Rythmes scolaires : le Pays se décide à aider le périscolaire Vaitiare Pereyre 2025-01-27 27 Jan 2025 Vaitiare Pereyre Le ministre de l’Éducation a fait un premier « point d’étape » sur les nouveaux rythmes scolaires mis en œuvre depuis la rentrée 2024. Après enquête auprès des familles et des équipes pédagogiques, Ronny Teriipaia assure que le bilan est « positif ». Mais sans surprise, beaucoup ont fait remonter des difficultés à prendre en charge les enfants quand les classes finissent plus tôt. En réponse, le gouvernement promet une enveloppe de 150 millions pour « accompagner » la « transition » à la prochaine rentrée. Des aides que les communes avaient demandé dès l’année passée. Un « fonds d’amorçage ». C’est ainsi que le gouvernement appelle l’enveloppe de 150 millions de francs, inscrite au budget 2025, et destinée à répondre aux difficultés d’organisation posées par les nouveaux rythmes scolaires. Depuis la rentrée d’août, le Pays a imposé, dans le cadre d’une réforme nationale, et sur la base d’un sondage commune par commune, des nouveaux horaires dans les maternelles et primaires. Le sujet avait été longuement débattu : suivant les municipalités, les élèves commencent plus tard ou finissent plus tôt. Et comme c’était prévisible, ces nouveaux emplois du temps sont compliqués à gérer pour les parents dont les obligations professionnelles restent inchangées. Les communes avaient prévenu Des difficultés confirmées par l’enquête menée par la DGEE auprès des 1 046 familles, entre novembre et décembre, trois mois après l’application de la réforme. De cette étude, le gouvernement veut surtout retenir que « 74% des familles interrogées sont moyennement satisfaites à très satisfaites » de l’organisation actuelle. Mais le détail des réponses met en exergue d’importantes difficultés d’organisation. Elle révèle d’abord les inégalités d’accès aux activités périscolaires et les coûts supplémentaires engendrés par les solutions de garde diverses. « On voit qu’il y a déjà beaucoup de communes qui se sont emparées du périscolaire, qui travaillent avec le milieu associatif pour proposer des activités. Le vrai défi, il est là », explique Joëlle Rallet, inspectrice adjointe au directeur général de la DGEE. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2025/01/RYTHME-SCOLAIRE-1.wav Le Pays sort donc le chéquier pour venir accompagner le travail des communes – compétentes en la matière et qui avaient déjà alerté avant la dernière rentrées sur les problèmes à venir – dans cette « transition ». Les 150 millions de francs doivent globalement servir, à partir de la rentrée prochaine, au financement des activités périscolaires menées par des associations ou des prestataires en lien avec les municipalités. Mais ni le gouvernement ni la DGEE n’est aujourd’hui capable d’expliquer comment sera distribuée cette enveloppe. Le « cadre légal » de cette aide « reste à définir », précisent leurs représentants. États généraux courant mars Autre difficulté révélé par l’enquête, concernant les transports scolaires. Les horaires ne « coïncident pas toujours » avec la programmation des fameuses activités pédagogiques complémentaires, auxquelles seulement 39 % des familles interrogées disent avoir accès alors même qu’elles cherchent de quoi occuper les enfants. Des problématiques qui « devraient se résoudre avec le temps », assure le ministre. Car pour lui, cette réforme a ses bons côtés : « Les enfants prennent le temps le matin, le temps de prendre le petit déjeuner, de discuter avec les parents, quelque chose de plus en plus rare de nos jours. Ce lien familial, c’est important de le mettre en avant. De plus, ils sont moins fatigués, prennent plus de plaisir à aller à l’école… c’était un objectif, et c’est un excellent levier pour lutter contre le décrochage scolaire. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2025/01/RYTHME-SCOLAIRE-2.wav Cette première enquête doit servir d’outil pour les états généraux prévus entre la fin février et la fin mars 2025. Une concertation réunissant personnels d’éducation, parents, élus, partenaires sociaux et associations, destinée à rédiger la nouvelle « charte de l’éducation », qui sera ensuite présentée à Tarahoi en vue d’une mise en application à la rentrée 2025. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)