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Rythmes scolaires : les parents d’élèves du public se tournent vers les écoles privées

À l’approche des vacances scolaires, un mouvement se fait sentir : de plus en plus de parents d’élèves des établissements publics se tournent vers les écoles privées. Un fait qui semble être une réponse directe aux difficultés organisationnelles causées par la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. Elle vient toucher aux finances des familles mais semble davantage correspondre aux besoins des parents actifs, dont les horaires de travail restent inchangés.

La scolarisation dans le privé est envisagée comme une solution aux complications introduites par les nouveaux rythmes scolaires. Depuis l’annonce, il y a quelques semaines, de ces nouveaux horaires, certains parents ont déjà inscrit leurs enfants dans des écoles privées en prévision de la prochaine rentrée et ce, malgré les coûts supplémentaires. Pour rappel, les horaires des écoles du fenua seront modifiés à la reprise des classes en août prochain. L’objectif est d’aligner la réglementation locale avec celle de la métropole en répartissant les 24 heures de cours en présentiel et les 3 heures d’ORS (Obligations réglementaires de service) sur la semaine. Cette réorganisation, présentée comme « respectueuse du rythme biologique des enfants », variera toutefois selon les communes et parfois même selon les établissements, créant un véritable casse-tête pour de nombreux parents. Face à cette incertitude, beaucoup se tournent vers les solutions plus stables des établissements privés, notamment les établissements catholiques du centre-ville, très prisés.

Une ruée vers les écoles privées ?

À l’École de la Mission, un établissement déjà réputé, une cinquantaine de demandes d’inscription provenant des écoles publiques ont été reçues. Selon la directrice,  ce chiffre est « record ». « Depuis l’annonce, nous recevons beaucoup d’appels de parents du public nous demandant des informations sur nos horaires, mais nous ne pouvons pas accueillir tout le monde. Nous redirigeons les derniers appels vers l’établissement voisin. »

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Des réactions différentes selon les zones

Cet engouement pour les écoles privées est, pour le moment du moins, ressenti différemment selon les zones. À Saint-Hilaire, par exemple, le secrétariat n’a pas noté de hausse particulière des demandes d’inscription, bien que l’école se prépare à une possible augmentation dans les semaines à venir. Sur la côte Est, une « petite augmentation des inscriptions » est signalée. La fréquentation des établissements privés semble bien partie pour augmenter cette année, mais les places sont limitées et sont rapidement prises. Les classes des écoles privées accueillent généralement entre 25 et 27 élèves maximum par classe. C’est le cas de l’école Saint Paul-Sainte Thérèse dirigée par Tina Fareata Mara, qui assure que cette limite sera respectée pour des raisons de « qualité de l’enseignement ».

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Du côté des enseignants, notamment ceux du SEEP (Syndicat des enseignants des écoles privées) affilié à O Oe To oe Rima, on souligne l’importance de rester conciliant face à cette situation qui pourrait impliquer des classes un peu plus chargées. Questionnée sur d’éventuelles inquiétudes en lien avec cette hausse des effectifs, la Fédération des parents d’élèves des écoles privées dit faire confiance à la Direction de l’enseignement catholique. Du côté de l’enseignement protestant qui compte trois établissements à Tahiti, on ne note aujourd’hui aucune hausse des demandes.