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Sabena Technics : la direction annonce le licenciement de 67 salariés

Au cours d’un comité d’entreprise exceptionnel, la direction de la société de maintenance aéronautique a présenté un plan social programmant le licenciement économique de 67 salariés dans les mois à venir. Pour le personnel, il n’est pas question d’arrêter le combat : la grève continue pour obliger la direction à négocier, et des décisions de justice sont attendues.

La grève avait été lancée début mai, après l’annonce de l’attribution par le ministère des Armées du marché de la maintenance de Falcon Gardian de la marine à un concurrent de Sabena Technics. Et le mouvement pourrait continuer, pour les 95 salariés de l’antenne polynésienne. Ce matin, la direction de la société française de maintenance aéronautique a mis sur la table, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire un plan de licenciement de 67 salariés pour raison économique. Les délais de consultation, de notification et de préavis courent sur plusieurs mois, mais en termes d’indemnisation, « il y a que dalle, comme on dit », pointe Patrick Joly, délégué syndical de l’entreprise qui demandait un plan de départ négocié. Le directeur national de la société, Philippe Rocher, « a juste rappelé nos droits au niveau du code du travail et de la convention collective » et « rappelé qu’il ne paierait pas les jours de grève », relate le syndicaliste.

Pas question de baisser les bras : une réunion entre syndicats est prévue cet après-midi, et la grève devrait continuer. Les employés savent que l’arrêt du travail empêche la maintenance des Gardian et des autres appareils pour lesquels Sabena est encore en contrat avec l’armée. « Bientôt, il n’y aura plus d’avions à faire voler et ils devront rendre des comptes au haut-commissariat et à l’État », reprend Patrick Joly. Philippe Rocher doit normalement réembarquer pour la métropole ce jeudi, « mais on verra s’il s’en va ou s’il reste ici pour négocier ». « On restera soudés jusqu’au bout », insiste le délégué.

Pour peser dans ce bras de fer, les salariés ont aussi essayé de mobiliser les élus, pour l’instant sans succès. Hier, Édouard Fritch et son gouvernement ont assuré qu’ils allaient faire en sorte d’interpeller Paris, et notamment le ministère des Armée sur la question, mais sans garantie de résultats. « Pas d’information », ni bien sûr de promesses, du côté de Jet Aviations, qui a remporté le marché de maintenance des Gardians. Pour les grévistes, l’espoir est aussi du côté du palais de justice :  deux recours en référé ont été déposés, entre autres pour obliger le nouveau titulaire du contrat, à reprendre les employés. Des décisions sont attendues demain et la semaine prochaine. 

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