À partir du mois de novembre, la Polynésie bascule comme chaque année dans l’été austral, avec un temps plus humide même si la saison des pluies semble en avance cette année. Dans un courrier adressé aux maires des communes de la Polynésie française, le haut-commissaire, René Bidal, adresse un message de prévention face aux risques climatiques et naturels. Les dégâts colossaux et le chaos observés récemment aux Antilles sont là pour rappeler que le réchauffement climatique reste une menace constante.
Les récents événements tragiques dans les Antilles, sur les îles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, montrent la fragilité et la vulnérabilité des îles face aux catastrophes naturelles. La Polynésie n’est pas à l’abri, poussant le haut-commissaire à insister sur l’importance de la préparation face à ces aléas climatiques. L’attention des maires de communes est attirée sur la nécessité d’être réactif dans les premiers jours suivant une catastrophe naturelle, et l’attention portée aux sinistrés.
Au cœur des mesures de prévention du plan communal, trois axes se dégagent. Le premier concerne la capacité d’hébergement d’urgence des populations sinistrées que les maires doivent contrôler et chiffrer. L’eau, la nourriture et le carburant doivent être présents en quantité suffisante afin de pouvoir tenir au minimum 48 heures en autonomie. Enfin, les maires doivent être en capacité d’identifier les axes d’évacuation et les refuges disponibles, surtout en cas de tsunami.
Le haut-commissaire met à disposition des maires un tableau de recensement des moyens déjà existants dans les communes. Cette initiative permettra d’évaluer les forces en présence, et pallier d’éventuels manques dans certaines villes. En janvier dernier, la Polynésie avait été touchée par de violentes pluies, provoquant des coupures d’électricité, des centaines de maisons inondées et la coupure du trafic international à l’aéroport de Tahiti Faa’a.