Le salon du tourisme (archives) © Anne-Laure GUFFROY

Il y a presque trois mois jour pour jour, s’ouvrait le premier salon du tourisme de l’année. Trois jours durant lesquels, les résidents de Tahiti (et des touristes) se sont pressés dans les allées de la place Tarahoi, pour trouver le voyage  de leur rêve. 

Cette première édition de l’année qui a rassemblé environ 15 000 visiteurs, devait faire la part belle aux pensions de famille, qui comptent toujours beaucoup sur ces deux rendez-vous annuels pour doper le carnet de réservations (un autre salon du tourisme est organisé en septembre). Quant à l’hôtellerie haut de gamme, elle y occupe également une place de choix. Et c’était d’ailleurs cette dernière qui semblait avoir tiré son épingle du jeu, nous confiait le GIE la semaine qui avait suivi le salon.

Nous avions déjà quelques jours après le salon du tourisme, pris la température auprès de la petite hôtellerie, et le compte n’y était pas. Des pensions des îles éloignées n’étaient pas rentrées dans leurs frais expliquait alors Mélinda Bodin, présidente de l’association des hôtels de famille de Tahiti et ses îles.

Ce premier constat dressé ne repose que sur des tendances, des impressions : à ce jour, aucun bilan chiffré détaillé n’a été communiqué à la presse.

Pourtant, le partenaire privilégié du salon, Air Tahiti, a déjà communiqué ses conclusions début mars au GIE, organisateur de l’évènement et trois mois après, rien ne filtre.

Chez le GIE, malaise à chaque fois qu’on tente de connaître ces chiffres. Transférés de services en services, les raisons de ce retard ne sont jamais claires : « le bilan est en attente de validation par la direction », « faudrait plutôt contacter cette personne » etc etc…Pourquoi un tel silence ? Tout simplement, peut-être, parce que les chiffres de la petite hôtellerie n’ont pas été très bons.

Ce lundi matin, « une conférence de presse sera organisée autour du ministre du Tourisme, Geffry Salmon, à la Présidence. Celle-ci portera sur une opération de promotion de la petite hôtellerie familiale conduite par la compagnie aérienne Air Tahiti Nui, en partenariat avec le GIE Tahiti tourisme et l’association des hôtels de famille de Tahiti et des îles« , informe la communication de la Présidence vendredi après-midi.

D’après nos informations, cette opération prendra effet le mois prochain. Est-ce la réponse du gouvernement, du GIE et d’Air Tahiti, à un salon qui n’a pas tenu toutes ses promesses pour les pensions de famille ? La conférence de presse le dira, sans doute.