Sanctionnée l’an passé après avoir enfreint le règlement sur les joueurs suspendus, ce qui lui avait coûté une victoire importante en play-offs de L1, l’AS Pirae contestait les décisions de la Fédération tahitienne de football devant le tribunal administratif, qui a finalement rejeté sa requête.
Alors que l’AS Pirae joue sa place en Ligue des champions d’Océanie cette semaine contre Tefana (match aller ce mercredi soir à Pater, retour vendredi au même endroit), les dirigeants orange disputent une tout autre partie, sur le terrain judiciaire.
Les suites d’une affaire qui avait débuté en juin dernier, lorsque Pirae s’était vu retirer une victoire acquise un mois plus tôt lors de la 7e journée des play-offs, après avoir aligné deux joueurs suspendus contre Tamarii Punaruu (2-0).
Un temps, il avait été évoqué que la rencontre soit rejouée, en dépit du règlement : la direction des compétitions de la FTF expliquait alors qu’un problème informatique n’avait pas permis d’assurer un suivi efficace des cartons jaunes, accordant le bénéfice du doute à Pirae. La Fédération avait ensuite fait marche arrière, après la réunion d’un « comité d’urgence », et avait appliqué le règlement à la lettre, entérinant la perte de la rencontre sur tapis vert.
La suite au prochain jugement
Cette décision finale, validée par la commission de recours, avait alors écarté Pirae de la course du titre territorial, remporté par l’AS Tefana. Mais le club dirigé par Heimana Salem n’a pas souhaité en rester là, en portant l’affaire auprès du tribunal administratif, plaidant sa bonne foi et pointant un traitement arbitraire et des dysfonctionnements au sein de la FTF. Le club soutient également ne pas avoir été convié à se présenter devant la commission de recours pour faire valoir ces droits.
Des arguments qui n’ont pas convaincu le tribunal administratif, lequel a rendu sa décision le 8 mars, donnant raison à la Fédération tahitienne de football. Comme l’avait stipulé la commission d’urgence, le tribunal a estimé que Pirae était tenu de tenir sa propre comptabilité et de veiller au suivi de ses joueurs suspendus. Si le club dit ne pas avoir été convié en commission de recours, la juridiction relève qu’il n’en a pas non plus fait la demande.
Outre le rejet de la requête, la décision condamne également l’AS Pirae à verser 150 000 francs à la FTF. Contacté, Heimana Salem a annoncé sa volonté de faire appel. En attendant, les orange ont la possibilité de faire parler d’eux sur le terrain, ce soir à 20 heures au stade Pater.