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Législatives : Sandra Lévy-Agami présente son programme

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Sandra Lévy-Agami, candidate aux législatives sur la 2e circonscription, a présenté ce matin avec son suppléant André Tahimanarii les grandes lignes du programme  de A Tu, en cinq points : formation adéquate des jeunes, augmentation du pouvoir d’achat, garantie des libertés publiques, accession aux terres, et accompagnement des populations menacées par la montée du niveau de la mer.

L’ancienne représentante à l’assemblée veut agir sur l’emploi local, en mettant en adéquation les formations proposées aux jeunes Polynésiens avec les besoins du marché du travail. Elle considère que la loi sur la protection de l’emploi local n’est pas adaptée.

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Ainsi, au lieu de l’université de la mer que proposent de nombreux candidats, Sandra Lévy Agami propose plutôt un lycée de la mer pour motiver les élèves avant l’entrée éventuelle dans l’enseignement supérieur. À l’Assemblée nationale, Sandra Lévy-Agami veut travailler pour « supprimer les primes des fonctionnaires expatriés pour donner la chance aux Polynésiens de prendre ces postes. »

Pour le pouvoir d’achat – même si le lien de causalité est discutable – Sandra Lévy-Agami veut, elle aussi, que le gouvernement central rembourse à la CPS les frais occasionnés par les maladies radio-induites. Cette fonctionnaire d’État propose également de négocier « le co-financement d’une retraite complémentaire pour compenser la perte de l’ITR ». Sur le plan institutionnel, Sandra Lévy Agami veut ramener au Pays, au titre de sa responsabilité en santé et salubrité publiques, les compétences communales sur l’eau potable et les déchets, qui ne sont pas exercées par les communes faute de moyens suffisants, car pour beaucoup d’entre elles, dit-elle, la fiscalité locale ne suffira pas.

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Plus d’autonomie juridique

La crise sanitaire, dit la candidate, a mis en évidence l’inadéquation entre les restrictions aux libertés publiques décidées par l’État et les réalités locales. Si elle est élue à l’Assemblée nationale, Sandra Lévy-Agami veut obtenir une modification du statut pour que les actes pris par l’assemblée de la Polynésie aient réellement force de loi, comme c’est le cas en Nouvelle-Calédonie, dit-elle – une position autrefois défendue par Gaston Flosse qui n’avait pas obtenu satisfaction.

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Autre point fort du programme, favoriser l’accès à la terre des Polynésiens. Sandra Lévy Agami estime que la loi dite « des 1000% » sur les ventes immobilières est une hypocrisie, qui « monte les gens les uns contre les autres » mais qui ne résout rien et qui sera de toute façon déclarée illégale. « Qu’un tel texte ait pu être voté à l’assemblée, ça me choque, parce qu’on voit que tout le monde est en campagne électorale ».

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Enfin elle propose de lancer dès maintenant des études sur une éventuelle migration des populations des îles basses qui seront touchées par la montée du niveau des océans.

Sandra Lévy-Agami sera l’invitée de la rédaction de Radio1 mardi 24 mai à 11h30.