Sandy Ellacott est décédé mardi après-midi des suites des blessures subies lors de sa violente agression ce weekend à Bora Bora. Les deux suspects de l’agression sont toujours en garde à vue et doivent être déféré mercredi au palais de justice de Papeete. Le père de Sandy, le président de la fédération d’entraide polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM) Stanley Ellacott, appelle les pouvoirs politiques et religieux à une marche blanche pour que cesse « cette violence ».
Le pronostic vital de Sandy Ellacott était engagé depuis son agression de ce weekend. Le jeune homme s’est éteint mardi en début d’après-midi à l’hôpital de Taaone. Son père, Stanley Ellacott, a exprimé toute sa tristesse après ce terrible drame.
Pour le président de la FEPSM, les pouvoirs publics doivent réagir. Stanley Ellacott appelle à une marche blanche contre la violence.
La présidence et l’UPLD ont adressé mardi soir deux messages de condoléances à Stanley Ellacott et sa famille. « Au-delà de ce drame qui frappe durement une famille, le président souhaite condamner fermement toute les formes de violences qui se multiplient et qui trouvent bien souvent leur origine dans l’abus d’alcool ou de paka. Rien ne saurait excuser de tels actes qui sont des atteintes profondes à la dignité humaine et relèguent leurs auteurs aux confins de la bestialité. En ce sens, il se joint à l’appel lancé aujourd’hui par Stanley Ellacott », a notamment écrit la présidence. « J’appelle notre jeunesse à rejeter massivement cette violence. Il y a des rings et des règles pour exprimer sa fougue. Et la première des règles est que l’on ne frappe pas un homme à terre. A Stanley, son épouse, toute leur famille, je veux adresser mes plus sincères condoléances. Cette épreuve est la plus dure de toutes. Je le sais, d’expérience. Mais il faut préserver à tout prix l’étincelle d’amour que vous laisse celui qui part, et ne pas l’éteindre par la rancoeur, l’apitoiement, ou le désespoir », a signé de son côté Oscar Temaru.
Deux suspects mais un agresseur principal
Les deux suspects de cette agression, âgés de 21 et 23 ans, sont toujours en garde à vue à Bora Bora. Ils doivent être déférés demain au palais de justice de Papeete en vue de leur présentation à un juge d’instruction. Selon nos informations, Sandy Ellacott, sa petite amie et une amie rentraient tranquillement chez eux ce weekend lorsqu’ils ont croisé sur leur chemin « un groupe qui avait picolé », précise une source judiciaire. « Pour on ne sait quelles raisons », l’un d’entre eux s’est mis à poursuivre Sandy en voiture et deux autres jeunes, dont une jeune fille, l’ont imité. Après une course poursuite de quelques kilomètres, les deux véhicules ont réussi à coincer Sandy dans son 4×4. Le principal agresseur est alors descendu de son véhicule et s’est mis à frapper Sandy jusqu’à « lui fendre le crâne ». « L’agresseur est ensuite monté dans le 4X4 et a voulu lui rouler dessus ». C’est alors l’autre jeune homme qui l’a arrêté « et ils se sont sauvés avec le 4X4 » de Sandy. Le principal agresseur, prénommé Henri, sera déféré au parquet mercredi en vue d’une probable mise en examen pour meurtre et vol du 4X4. La peine encourue est la réclusion criminelle à perpétuité. L’autre jeune homme devrait être poursuivi pour mise en danger d’autrui et non assistance à personne en danger, il encourt sept ans de prison. La jeune fille, témoin de la scène, sera convoquée ultérieurement pour non assistance à personne en danger. Rappelons qu’il s’agit du quatrième meurtre aux Iles Sous-le-vent ces derniers mois. Tous sur fond d’alcool.
20150915 – Condoléances – Sandy Ellacott
Message de Condoléances – Décès Sandy Ellacott