A tia i mua et le Syndicat des médecins anesthésistes réanimateurs (Semar) ont déposé un préavis au CHPF, pour dénoncer la « dégradation constante des conditions de travail ». Faute d’accord, la grève de ces praticiens spécialisés sera effective à partir du mardi 12 novembre, ce qui pourrait obliger l’hôpital à reporter certaines opérations non-urgentes. Même délai du côté de la clinique Paofai, où A tia i mua a également déposé un préavis, concernant tout le personnel cette fois, et qui comprend plusieurs revendications dont des augmentations de salaire.
Comme révélé par nos confrères de TNTV, deux préavis de grèves ont été déposés par A tia i mua dans le secteur de la santé. Le premier concerne le CHPF. Il est conjointement porté avec le Semar, le syndicat des médecins anesthésistes réanimateurs.
Patients en danger, compétences en fuite
Le texte transmis à la direction et au Pays demande « la comptabilisation du temps de travail en garde dans les obligations de service », « la création d’un compte épargne-temps pour le temps de travail additionnel », « le paiement ou la récupération du temps de travail additionnel réalisé au-delà des obligations de service », ou encore « la reconnaissance du temps de travail réalisé lors d’un déplacement en astreinte de plus de 3 heures comme du temps de travail effectif ». Le vice-président et cofondateur du Semar, le docteur Frédéric Monnier, s’en explique au micro de Radio 1.
« Les textes qui nous régissent actuellement ne comptent pas le tempos de travail de nuit, mais simplement le temps de travail de jour. Ça fait qu’on a des semaines à rallonge qui peuvent aller régulièrement jusqu’à 90 heures avec travail de jour et de nuit. Donc ça implique un épuisement professionnel et ça met en péril nos capacités de garantir la sécurité des patients. Et puis ça fait aussi fuir les compétences du service, et c’est ce qui pose problème ». D’après le médecin, en poste au CHPF depuis 2003, le sujet a déjà été évoqué avec la direction, le ministère de la Santé et le ministère de la Fonction publique. « Nous n’avons pas eu de réponse, donc j’ai été obligé de déposer ce préavis », qui ne concerne que les anesthésistes et les médecins réanimateurs.
Faute d’accord, la grève sera effective le mardi 12 novembre à minuit, et ce pour une durée illimitée. « Évidemment, nous allons garantir la sécurité des patients. Les urgences vitales seront prises en charge, en aucun cas les patients ne souffriront de perte de chance. En revanche les interventions réglées et « différables » seront différés « , prévient le vice-président du syndicat.
À Paofai, l’ensemble des services concerné par un préavis
Le second préavis concerne le privé, du côté de la clinique Paofai. TNTV précise que les représentants syndications pointent des « charges de travail en augmentation, des congés annuels non pris, faute de remplaçants ». Et revendique notamment l’augmentation du salaire de base de 12 000 francs. Si les discussions n’aboutissent pas avec la structure dirigée par Claude Drago, la grève sera effective dans l’ensemble des services, là aussi à compter du mardi 12 novembre, à minuit.