La street artiste Sarah Viault, installée au fenua, et le graffeur parisien Babs ont été missionné de réaliser une fresque géante sous le tunnel Henri IV situé sur les quais de Seine, en plein cœur de la capitale française. Une œuvre mêlant style futuriste et teintes polynésiennes, qui s’étalera sur une surface de 1700 m2 et qui abordera la thématique de l’urgence climatique.
Un bout de Polynésie dans un tunnel de Paris. C’est le challenge que Sarah Viault a accepté de relever dans le cadre de l’édition 2023 de Paris plage. Ce très populaire événement estival de la capitale française qui se tient jusqu’au 3 septembre, et prend cette année les couleurs de la Polynésie pour faire « écho aux épreuves de surf des Jeux olympiques 2024 qui se dérouleront à Teahupo’o ». Au programme, des danses, chants et animations qui évoquent le fenua… Mais aussi du street art. L’association Urban Art Crew, qui travaille avec la mairie de Paris, a ainsi proposé à Sarah Viault, installée depuis 5 ans en Polynésie, de venir exprimer son amour pour le fenua au-delà des galeries de Tahiti. De nuit, pendant trois semaines, elle va participer aux côtés du graffeur français Babs, à l’élaboration d’une œuvre XXL aux teintes polynésiennes dans le tunnel Henri IV, situé en plein cœur de Paris, à proximité de Bastille, Austerlitz, de la gare de Lyon ou l’île Saint-Louis.
L’urgence climatique
« Le “Paris” urbain et brut de Babs qui rencontre la “Plage” animale et florale de Sarah Viault » voilà la promesse de cette fresque de 240 mètres de long et 1700 mètres carrés de surface. Une œuvre une doit s’inscrire dans le temps sur les quai de Seine et qui aura pour thème l’urgence climatique. Les deux artistes aux styles complètement différents ont trois semaines pour donner vie aux maquettes sur lesquelles ils ont déjà travaillé en amont. « Je fais quelque chose de très coloré, fleuries avec des motifs locaux et lui a vraiment cette culture du graffe urbain parisien c’est vraiment en termes de visuel quelque chose qui va s’entremêler « , précise Sarah Viault, qui s’envole ce mardi soir pour Paris.
Art et sensibilisation
Au-delà de l’aspect artistique, cette œuvre géante va surtout servir à délivrer un message de sensibilisation destiné aux visiteurs de la Capitale. C’est en tout cas l’objectif que s’est fixé Sarah Viault en montrant, au travers de son art, l’impact que peuvent avoir certains gestes. Elle abordera ainsi le blanchiment des coraux, la montée des eaux via la légende de l’Atlantide, bref la perte de la biodiversité en général … Des problématiques environnementales auxquelles la Polynésie devra se confronter si les grandes villes n’agissent pas. « Tout au long, il y aura des petits éléments, des petites références qui vont faire écho à la nature qui est hypersensible », ajoute encore Sarah Viault qui souhaite faire réagir, éveiller les consciences tout en faisant découvrir les beautés qui font la Polynésie.
Des visites guidées par l’association Urban Art Crew sont d’ores et déjà prévues pour permettre aux curieux d’admirer l’avancement de l’œuvre. Elles auront lieu tous les week-ends jusqu’à début septembre, et permettront au public de se « plonger dans l’histoire du street art à Paris et en Polynésie ».