Une centaine de cavaliers, venus de tout le fenua, étaient réunis ce weekend au Domaine Labbé pour la Coupe de Tahiti Nui, étape phare du championnat de Polynésie. Si les menaces d’évictions du site de Pirae restent dans les esprits, les derniers échanges avec le Pays ont rassuré : une autorisation d’occupation temporaire a été signé pour trois à six mois. Pas de raison, donc de modifier le calendrier, et « raison de plus pour montrer qu’on est actifs », explique-t-on à la fédé.
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Les cavaliers du fenua n’en démordent pas. Malgré la problématique foncière qui inquiète depuis le début du mois les habitués de l’hippodrome de Pirae, une centaine de pratiquants issus de clubs de Tahiti, de Moorea, mais aussi des îles, se sont alignés sur la Coupe de Tahiti nui ce weekend. Cette étape, « la plus grosse du championnat » de par ses coefficients importants, s’est déroulée en plusieurs temps. Ce samedi matin, les jockeys ont d’abord passé l’épreuve de la course de sauts d’obstacles, avant que les dix meilleurs de chaque catégorie ne soient sélectionnés pour les finales en nocturne. Ce dimanche, c’est sur l’épreuve du dressage que les cavaliers ont dû s’aligner. Un programme chargé, identique à celui établis en début de saison et qui a, comme à son habitude, a fédéré les amateurs d’équitation sur le site du Domaine Labbé.
« C’est en train de s’apaiser »
Les menaces d’éviction du site de toute l’activité hippique n’ont bien sûr pas quitter les esprits, ni les conversations. Mais les dernières discussions avec le Pays ont rassuré. Les actes aussi. Selon Fanny Thurot, présidente de la fédération polynésienne d’équitation, une autorisation d’occupation temporaire du domaine public – valable trois mois, renouvelables une fois – a été accordée à l’association hippique et d’encouragement à l’élevage de Polynésie française, à qui a été accordé le bail emphytéotique que le Pays cherche à résilier.
« La polémique autour de l’hippodrome ne nous empêche pas de fonctionner pour l’instant, au contraire, il faut que l’on montre qu’on est actif, qu’on continue notre championnat et qu’on est là pour rester, explique la présidente de la fédération. On a besoin de continuer à fonctionner, on est délégataire de service public, on doit organiser un championnat de Polynésie et c’est ce qu’on fait puisque c’est notre fonction. Pour l’instant, c’est en train de s’apaiser, ça nous laisse fonctionner donc il n’y a pas de raison que ça modifie notre calendrier. »
À noter enfin qu’une délégation s’envolera la semaine prochaine pour participer aux championnats de France des sports équestres collectifs. L’année dernière, l’équipe était rentrée avec une médaille de Bronze. Cette année Mathilde De sieno, Leni Lamasse, Miliana Beigbeder, Atea Bouthon et Clara Markt tenteront de décrocher l’or, au parc équestre national de Lamotte Beuvron dans le Loir et Cher.