L’association « Sauv’ qui poule », créée par cinq élèves de l’École de commerce de Tahiti veut offrir une seconde vie aux poules réformées par les éleveurs du fenua. Les jeunes lancent donc un appel aux aviculteurs souhaitant se joindre au projet et offrir une retraite paisible à leur volaille.
« Éviter la fatalité aux poules pondeuses », c’est ce que souhaitent cinq étudiants de l’École de commerce de Tahiti. Ensemble, ils ont donc pensé à une manière de les sauver du destin tragique que leur réserve les aviculteurs. Cette idée, née d’une réflexion dans le cadre d’un cours d’entreprenariat, n’est pas innovante sur le plan mondial mais au niveau local, les étudiants sont les premiers à s’y intéresser. Pour Pierre, Teiki, Miliani, Kawehi et Oatea, les porteurs de ce projet, « Sauv’ qui poule » répond à de réelles problématiques. « La première, c’est que 270 000 poules sont tuées chaque année et la deuxième, c’est que l’on a souvent des pénuries d’œuf en magasin ». Les poules de plus de 18 mois sont certes moins productives,Du coup « Sauv’ qui poule » veut récupérer les poules réformées des éleveurs et de les distribuer à la population pour qu’elle soit plus autonome en œufs.
À ce jour l’association a revendu une dizaine de poules à des familles de la presqu’île. Des familles qui pour certaines ont déjà un petit poulailler ou d’autres qui n’ont n’en jamais eu, mais qui pourront désormais bénéficier d’au moins un œuf par jour. Selon les futurs chefs d’entreprises, la demande est supérieure à l’offre, mais « les éleveurs locaux ne semblent pas très emballés par le projet ». L’équipe y croit malgré tout et lance donc un appel aux aviculteurs qui souhaiterait se joindre à l’aventure. Plusieurs négociations sont en cours avec les éleveurs à qui les étudiants promettent de la visibilité sur leur page Facebook Sauv’ qui poule.
A terme l’équipe souhaiterait faire de Sauv’qui poule un label « d’éleveurs soucieux du devenir de leurs animaux « .